La France risque de manquer de lait en raison de la sécheresse

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Du lait - Sputnik Afrique, 1920, 06.08.2022
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Puisque qu’une sécheresse inédite ravage les prairies de l’Hexagone où paît le cheptel, les éleveurs puisent dans leurs stocks de fourrage mis de côté pour l’hiver. Une situation qui pourrait aboutir à une pénurie de lait dans les mois qui viennent, a indiqué le président de la FNSEA à France info.
Aux nombreuses pénuries qui touchent la France depuis plusieurs mois, celle du lait pourrait s’ajouter à partir de l’automne, a estimé le président de la commission économique de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA).
En cause: la sécheresse exceptionnelle qui dessèche beaucoup de plantes dont celles servant de fourrage, a-t-il expliqué à France info.
De plus, les fourrages permettant la production de lait, notamment la luzerne et le maïs, "ont peu poussé cette année".
Les agriculteurs sont ainsi contraints de débloquer dès maintenant leurs stocks de nourriture animalière prévus pour la période hivernale, car les animaux qui sont actuellement au pré "n’ont plus rien à manger":
"On tape dans les stocks. C'est quelque chose d'inhabituel pour nous. On est très inquiet sur la capacité de beaucoup d'éleveurs à pouvoir nourrir leurs troupeaux sur l'ensemble de l'hiver 2022-2023", poursuit-il.

Des contre-mesures possibles

Pour y faire face, les éleveurs ont la possibilité de saisir le fond des calamités pour acheter du fourrage à prix réduit. Cependant, certains d’entre eux pourraient décider de "décapitaliser leur cheptel", compte tenu de la situation. Cependant, la perte du cheptel entraîne l’impossibilité de produire des veaux pendant trois ans.
Une raison pour laquelle les agriculteurs attendent des mesures concrètes de la part du gouvernement, notamment la rémunération des éleveurs pour qu’ils puissent "avoir une meilleure trésorerie et (...)assurer la pérennité de la filière".
Face à cette sécheresse, qualifiée par la Première ministre Elisabeth Borne de "plus grave jamais enregistrée dans notre pays", l’exécutif active la cellule interministérielle de crise, chargée entre autre de suivre l’impact de la sécheresse sur plusieurs secteurs agricoles et industriels, dont l’élevage.
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