Moscou voit "des risques majeurs" à la sécurité alimentaire mondiale en 2022 et 2023
11:40 05.08.2022 (Mis à jour: 16:09 05.08.2022)
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Le ministère russe de l'Agriculture a évalué la situation globale sur les marchés alimentaires du monde et a trouvé que la situation y est "compliquée".
Le marché mondial du blé fait actuellement face à une "situation compliquée", a estimé vendredi 5 août le ministre russe de l’Agriculture Dmitri Patrouchev.
"Pour la saison en cours, en raison de plusieurs facteurs, dont la sécheresse aux États-Unis et en Europe, des inondations en Australie et des intempéries en Inde, l’offre mondiale de blé diminuera. En outre, en raison d'anomalies climatiques, nous nous attendons à une baisse de la qualité du blé en Amérique du Nord, en particulier aux États-Unis. Cela, ainsi que des troubles logistiques, pourraient entraîner des risques majeurs à la sécurité alimentaire mondiale durant l’année agricole en cours.".
L’Afrique frappée de plein fouet
Les pays d’Afrique sont les premiers à ressentir les conséquences de la pénurie de céréales. Notamment, la Corne de l’Afrique traverse actuellement sa plus forte sécheresse depuis 40 ans. Selon l’ONG Oxfam, cet été, environ 350.000 enfants risquent de mourir de faim dans les pays de la région.
La hausse des prix du pétrole et du gaz renforce l’inflation au Soudan, en Centrafrique, au Tchad, au Congo, les pays le plus pauvres du continent. Selon le Programme alimentaire mondial, le nombre de personnes touchées par la faim pourrait passer de 276 millions à 323 millions.
Au Maroc, le ministre de l’Agriculture Mohammed Sadiki a regretté en avril que 53% des cultures céréalières aient été perdues à cause de la sécheresse.
Le 5 juillet, il avait estimé que la production des trois principales céréales pour la campagne agricole en cours devrait atteindre environ 32 millions de quintaux, en baisse de 69% par rapport à la campagne précédente.
Le 5 juillet, il avait estimé que la production des trois principales céréales pour la campagne agricole en cours devrait atteindre environ 32 millions de quintaux, en baisse de 69% par rapport à la campagne précédente.