Ruée sur les radiateurs électriques en Allemagne

© AP Photo / Michael ProbstBundestag, Berlin
Bundestag, Berlin - Sputnik Afrique, 1920, 03.08.2022
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En plein été, les Allemands se sont empressés d’aller acheter des radiateurs électriques. C’est la crainte d’une crise énergétique pour cet hiver qui a entrainé un tel comportement.
La chasse aux radiateurs électriques est ouverte en Allemagne face à la crainte d’une pénurie de gaz pour cet hiver. Toutefois, il ne reste plus d’exemplaires disponibles dans le commerce à cause d’une forte demande, rapporte Euronews.
Selon le cabinet d’études de marché GFK, 600.000 radiateurs électriques ont été vendus en Allemagne durant les six premiers mois de l’année 2022. Par rapport à l’an dernier, les ventes ont connu une augmentation de 35%. Daniel Strenger, vendeur dans un magasin à Berlin, a expliqué au média que les stocks sont épuisés et les fabricants ne sont pas en mesure de dire quand ils seront capables d’approvisionner de nouveau les magasins.
"Tout le monde veut acheter des chauffages électriques, mais les stocks sont complètement épuisés. Les nouveaux chauffages arriveront peut-être en septembre, octobre ou novembre. Aucune entreprise ne peut dire s'ils seront livrés ou non. Parce qu'actuellement tout est complètement épuisé", a déclaré M.Strenger.
Pétra qui est partie à la recherche d'un radiateur, a confié au média son inquiétude pour l’avenir.
"J'ai peur pour l'avenir. Si je n'ai pas de chauffage et que l'on a des soucis de santé, il faudra au moins une salle de bain qui soit chaude. Peut-être que nous ne pourrons plus prendre de douche avec de l'eau chaude, je ne sais pas", a dit Pétra.

Berlin revoit ses plans

Le 3 aout, le chancelier allemand Olaf Scholz a estimé que cela "peut faire sens" de prolonger la durée d’exploitation des trois dernières centrales nucléaires encore en activité en Allemagne, alors que Berlin souhaitait sortir de l’énergie nucléaire d'ici à la fin de l’année. C’est sous la pression de l’opinion publique que la chancelière de l’époque, Angela Merkel, avait décidé après la catastrophe de Fukushima en 2011 de sortir du nucléaire. Fait étonnant : la ministre des Affaires étrangères, l’écologiste Annalena Baerbock, dont sa formation politique est connue pour son opposition historique au nucléaire, a estimé que la situation d’urgence que connait l’Allemagne obligeait à "réfléchir à toutes les solutions".
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