L’Italie sous le choc après la mort d’un Nigérian battu à mort dans l’indifférence générale
13:55 02.08.2022 (Mis à jour: 14:04 02.08.2022)
© Photo Pixabay / juliacasado1 Drapeau italien
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Un vendeur nigérian de 39 ans est décédé ce vendredi en Italie après avoir été roué de coups, une scène horrifiante filmée et observée par des témoins indifférents.
Les faits se sont déroulés le 30 juillet en pleine journée, peu après 14h, dans une rue commerçante de Civitanova, dans la région italienne des Marches.
La vidéo enregistrée montre un homme blanc plaquant au sol la victime, qui essaie de se défendre. Un badaud demande à l'agresseur d'arrêter, menaçant d'appeler la police. Mais les menaces ne changent rien. L’homme blanc aurait ensuite saisi une béquille de sa victime et l'aurait frappée. Il a finalement étouffé le Nigérian à mains nues. L’ambulance est arrivée trop tard.
Omicidio razzista di #civitanovamarche. Un tizio italiano ha ucciso un disabile nigeriano.
— Sarita (@Sarita_Libre) July 29, 2022
Questo è il video dell'inizio.
C'èra chi commentava, c'era chi filmava con il telefonino, ma non c'era chi ha aiutava la vittima.
Che è stata uccisa davanti a tutti. pic.twitter.com/2GCt12fMLY
Les motivations de l’agresseur
Ferlazzo Ambulante, 32 ans, a été immédiatement identifié et arrêté. L'homme a expliqué que le vendeur avait harcelé sa petite amie, voulant vendre avec "insistance" des mouchoirs au couple avant de lui demander "de la monnaie" et de l’attraper par le bras, a raconté la femme aux enquêteurs.
Le couple a repris sa route, avant que l’assaillant ne profite du fait que la jeune femme rentre dans un magasin.
Selon elle, son ami a souvent des "crises de colère", qui n'allaient cependant jamais jusqu'à "des violences physiques".
Vague de choc
L’indifférence des passants qui ne sont pas intervenus a fait réagir la classe publique, outre le fait que le meurtre s’est produit en pleine campagne pour les élections législatives du 25 septembre. Plusieurs se sont interrogés sur l’hypothèse de la motivation raciste de l’assaillant.
Enrico Letta, ancien Premier ministre italien, a tweeté: "Un assassinat qui laisse sans voix. Une férocité inouïe. Une indifférence généralisée".
"Voulons-nous vraiment de cette société?", s’interroge Giuseppe Conte, lui aussi ancien ministre, à la fin d’un long message.
Pour Matteo Salvini, "la sécurité n'a pas de couleur, elle doit à nouveau être un droit."
Non si può morire così.
— Matteo Salvini (@matteosalvinimi) July 30, 2022
Una preghiera per Alika e un abbraccio alla sua famiglia, per l’assassino pena certa fino in fondo. Città allo sbando, violenze di giorno e di notte, non se ne può più: la sicurezza non ha colore, la sicurezza deve tornare ad essere un Diritto. pic.twitter.com/oGAgm6117o