Une course cycliste sponsorisée par une entreprise coquine fait polémique
10:02 04.03.2022 (Mis à jour: 21:08 16.11.2022)
© Photo Pexels/PixabayCyclisme, image d'illustration
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Les Pays-Bas accueillent une course cycliste féminine insolite, sponsorisée par une marque de jouets coquins. La première étape a vu plusieurs concurrentes se faire quelques frayeurs.
En marge des opérations en Ukraine, dont les conséquences touchent jusqu’au monde du sport, la saison cycliste a repris ses droits en cette fin d’hiver. Si le russe Aleksandr Vlasov a brillé sur le Tour de Valence début février, du côté des femmes, c’est la course néerlandaise de l’EasyTos Bloeizone Fryslan Tour qui a fait parler d’elle.
Sponsorisée par une marque de jouets coquins, l’épreuve a vu sa première étape remportée par la Néerlandaise Ellen Van Dijk (Trek-Segafredo), qui a mis tout le monde d’accord sur les 14 kilomètres du contre-la-montre inaugural.
La gagnante du jour s’est donc vue remettre un coffret très spécial à l’issue de sa victoire, contenant notamment un vibromasseur et un jeu de cartes orné des positions du Kamasutra. La cycliste n’a pas hésité à en poster une photo sur Twitter, sondant les internautes sur la manière dont elle devait se servir de ces ustensiles.
Prizes in women’s cycling are improving 😅. You can leave tips on how to use it in the comments😂 pic.twitter.com/Fh23MVG4vv
— Ellen van Dijk (@ellenvdijk) March 3, 2022
Mais si Ellen Van Dijk a avalé sans encombre les 14 kilomètres de cette étape plate comme la main, d’autres concurrentes ont été plus mal loties. Lancée à pleine vitesse, l’Italienne Letizia Paternoster (Trek-Segafredo) a vu surgir une camionnette juste devant elle, au détour d’une petite rue.
On est passé pas loin de la catastrophe pour Letizia Paternoster sur le clm d'ouverture du Bloeizone fryslan tour #BFT22
— Olivier Perrier (@OlivPerrier) March 3, 2022
🎥 Eurosport/GCN pic.twitter.com/gFmZEuCMiW
D’autres concurrentes ont également croisé des cyclistes du dimanche, venant à contresens en toute décontraction sur les routes néerlandaises.
#BFT22 🇳🇱🚴♀️
— Boertje Pummel (@BoertjePummel) March 3, 2022
Hoi 🙋♂️
H O I 🙋♂️ pic.twitter.com/4VJ69OLBQs
Des images qui n’ont pas été du goût de l'association Cyclistes professionnel associé (CPA), laquelle défend les intérêts des coureurs du peloton. L’organisme a dénoncé dans un communiqué des incidents et une remise de prix "surréalistes".
We are beyond words that this incidents happened in a UCI race today. We are hugely dissapointed @BloeizoneFrTour and we are at least releived that no one was hurt. The ITT took place in open traffic and the prizes handed out after the race made the day even more surreal. #BFTT22 pic.twitter.com/TL20aMAWdz
— CPA Women (@women_cpa) March 3, 2022
La direction de la course s’est justifiée, affirmant que le tracé avait bien été fermé à la circulation. Les automobilistes et cyclistes amateurs s’étant rendus sur la chaussée ont donc passé outre les instructions des forces de l’ordre, ont précisé les responsables sur Twitter.
L’Ukraine s’invite dans le cyclisme
Alors que les sanctions antirusses touchent également le monde du sport, avec en particulier l’exclusion de la Russie du prochain mondial de football, les pelotons aussi ont eu droit à leur lot de polémiques.
Ce 1er mars, l’ancien coureur Andreï Tchmil s’est retrouvé au cœur d’un drôle d’imbroglio. Plusieurs médias avaient annoncé son possible engagement dans l’armée ukrainienne. Une information d’abord rapportée sur Facebook par Johan Museeuw, ancien rival et ami de Tchmil.
Une information démentie par Andreï Tchmil, ancien vainqueur du Paris-Roubaix et du Tour des Flandres, dans un entretien à L’Équipe. Invoquant une "mauvaise traduction", le champion s’était inquiété de l’ampleur prise par cette fake news "relayée partout sur les réseaux sociaux et même par des médias européens".