L’ex-chancelier allemand Schröder menacé d’expulsion de son parti pour ses liens avec la Russie

© Sputnik . Alekseï KoudenkoGerhard Schröder
Gerhard Schröder - Sputnik Afrique, 1920, 03.03.2022
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L'ex-chancelier allemand Gerhard Schröder, longtemps critiqué pour ses contacts étroits avec la Russie, est menacé d’expulsion du Parti social-démocrate d’Allemagne.
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La menace d’expulsion du Parti social-démocrate d’Allemagne (SPD) pèse désormais sur l’ex-chancelier Gerhard Schröder pour ses liens étroits avec la Russie pour lesquels il a été longtemps critiqué, rapporte Zeit Online.
Les présidents du SPD, Lars Klingbeil et Saskia Esken, lui ont écrit lui demandant de démissionner de son poste dans les entreprises publiques russes.
Le premier a déclaré lors d’une visioconférence de presse conjointe après une réunion de l’exécutif du parti que ces contacts n’étaient "en aucun cas compatibles avec l'attitude de la social-démocratie" et qu’une réponse "rapide" était attendue.
Une date précise n’a pas été donnée par les présidents. Cependant, si l’ex-chancelier ne se conforme pas à la demande qui a été faite samedi dernier, des suggestions seront données sur le processus à suivre, indique Zeit Online.
Lars Klingbeil a déclaré que l'ancien chancelier était "complètement isolé" au sein du parti en raison de ses liens avec la Russie et qu’il n'y avait personne qui approuvait le comportement de Schröder ou le justifiait.
"Nous avons constaté que le comportement de l'ancien chancelier causait de graves dommages au parti", a écrit sur Twitter le vice-président de la branche du SPD à Heidelberg, Tim Tugendhat.
Anke Rehlinger, vice-présidente du SPD et vice-ministre-présidente de Sarre, fait écho.
"Si Schröder reste sur la liste de paie de Poutine, il ne peut pas rester au SPD. Point final", a-t-elle écrit sur Twitter.
Une déclaration similaire a été faite par la présidente des jeunes socialistes au sein du SPD, Jusos, Jessica Rosenthal.

Retrait du titre de membre d’honneur du BVB

Gerhard Schröder n’est pas ciblé uniquement par son parti. Mercredi 2 mars, le club de football allemand du Borussia Dortmund (BVB) lui a retiré son titre de membre d’honneur.
Le Borussia a précisé sur son site Internet que la décision avait été prise à l’unanimité du comité directeur et que le président du club Reinhard Rauball avait personnellement informé l’ancien chancelier social-démocrate.
Lundi, le club avait déjà communiqué sur le sujet, estimant qu’il n’était "pas acceptable au regard de l’attaque russe contre l’Ukraine" qu’un membre d’honneur du BVB occupe une position dirigeante dans une société d’État russe.

Ciblé à Hanovre

Le lord-maire de Hanovre Belit Onay a demandé à Schröder de renoncer à sa citoyenneté d'honneur de la ville jugeant que "son comportement n'est pas celui d'un citoyen d'honneur".
Enfin, l’ensemble du cabinet de l’ancien chancelier a décidé de démissionner suite au refus de ce dernier de rompre ses liens avec la Russie.
On lui reproche de rester président du conseil de Nord Stream AG et du géant pétrolier russe Rosneft.

Renzi et Fillon démissionnent

Le 24 février, le jour du début de l’opération militaire en Ukraine plusieurs anciens dirigeants européens ont présenté leur démission aux conseils d’administration des sociétés russes.
Il s’agit des anciens chefs de gouvernement finlandais Esko Aho, italien Matteo Renzi et autrichien Christian Kern.
Le 25 février, François Fillon, membre du conseil d’administration du géant de la pétrochimie russe Sibur et de la société Zaroubeshneft, a suivi leur exemple et a annoncé sa démission de ces deux sociétés.
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