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Exclusion de la Russie du sport mondial: colère et incompréhension dans les pays arabes
Exclusion de la Russie du sport mondial: colère et incompréhension dans les pays arabes
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La décision du CIO et de la FIFA d’exclure la Russie de toutes les compétitions a donné lieu à de vives critiques dans les pays arabes. Beaucoup dénoncent que... 03.03.2022, Sputnik Afrique
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Sputnik France reste accessible sur Telegram et Odysee. Pour accéder à notre site et à notre chaîne YouTube vous pouvez utiliser un VPN, par exemple CyberGhost, Astrill, NordVPN, ZenMate ou Private VPN.Mohamed Abroutika, ancienne star de l’équipe égyptienne de football, a dénoncé, lundi 28 février, une situation de "double standard" imposée par les instances internationales du sport en excluant la Russie des compétitions et de n'avoir rien tenté contre Israël."La décision d'empêcher les clubs et équipes russes de participer à tous les tournois doit s'accompagner d'une interdiction de participation des clubs et équipes affiliés à l'entité sioniste, car c’est une force occupante qui tue des enfants et des femmes en Palestine depuis des années, mais vous avez utilisé des doubles standards…", a écrit sur Twitter le footballeur égyptien connu pour son engagement envers la cause palestinienne.Mohamed Abroutika est certainement une des seules personnalités publiques à dire tout haut un sentiment partagé par des millions de personnes dans les pays arabes et musulmans. Depuis le début de l’opération militaire spéciale russe en Ukraine, les pays occidentaux ont pris une série de mesures contre Moscou. Parmi elle, l’exclusion des compétitions sportives internationales. Le Comité international olympique (CIO) a été le premier à montrer la voie en recommandant "aux fédérations internationales de sport et aux organisateurs de manifestations sportives de ne pas inviter ou de permettre la participation d’athlètes et de représentants officiels russes et biélorusses aux compétitions internationales".La Fédération internationale de football puis la confédération européenne de football (UEFA) ont réagi sur le champ. La décision la plus lourde a été prise par la FIFA qui a exclu l’équipe de Russie de la prochaine Coupe du monde qui doit se tenir en fin d’année au Qatar. Sur les réseaux sociaux, la célérité avec laquelle cette mesure a été prise a donné lieu à de vive critiques.Au sein du mouvement Boycott désinvestissement sanctions (BDS) qui appelle au boycott de l'État d'Israël en tant qu'occupant et colonisateur, le sport est un levier très important. En Algérie, l’exemple qui est souvent cité est celui du judoka Fethi Nourine qui avait refusé de combattre contre son adversaire israélien Tohar Butbul lors les Jeux olympiques de Tokyo. Un refus dicté par son soutien à la cause palestinienne. Unique représentant de l’Algérie en judo, il a écopé d’une suspension de 10 années infligée par la Fédération internationale de judo (IFJ). Une sanction similaire a été infligée à son entraîneur Amar Benikhlef.Violation de la Charte olympiqueContacté par Sputnik, Mohamed Bouchama, chef de la rubrique sportive du quotidien Le Soir d’Algérie, estime qu’en intervenant dans la sphère politique "le CIO a violé un des principes de la Charte olympique". Il s’agit notamment de l’article 5 relatif aux missions et rôle du CIO qui lui impose "d’agir dans le but de renforcer l’unité du Mouvement olympique, de protéger son indépendance, de maintenir et promouvoir sa neutralité politique et de préserver l’autonomie du sport".Le journaliste sportif souligne que le CIO, la FIFA et l’UEFA "ont leur siège en Suisse, un pays neutre. Cela est sensé les prémunir contre toutes interférences politiques, mais ce n’est pas le cas". Mohamed Bouchama rappelle que la Russie a souvent été la cible de sanctions pour différents prétextes, notamment le dopage. "L’usage de substances interdites dans le sport n’a jamais été le monopole d’une nation, il suffit de voir les scandales des sportifs américains".
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Exclusion de la Russie du sport mondial: colère et incompréhension dans les pays arabes
La décision du CIO et de la FIFA d’exclure la Russie de toutes les compétitions a donné lieu à de vives critiques dans les pays arabes. Beaucoup dénoncent que ces sanctions auraient dû s'abattre en priorité sur Israël qu’ils considèrent comme un agresseur. Ces instances du sport mondial n'ont-elles fait que "répondre à l'appel des politiques"?
Sputnik France reste accessible sur Telegram et Odysee. Pour accéder à notre site et à notre chaîne YouTube vous pouvez utiliser un VPN, par exemple CyberGhost, Astrill, NordVPN, ZenMate ou Private VPN.Mohamed Abroutika, ancienne star de l’équipe égyptienne de football, a dénoncé, lundi 28 février, une situation de "double standard" imposée par les instances internationales du sport en excluant la Russie des compétitions et de n'avoir rien tenté contre Israël.
"La décision d'empêcher les clubs et équipes russes de participer à tous les tournois doit s'accompagner d'une interdiction de participation des clubs et équipes affiliés à l'entité sioniste, car c’est une force occupante qui tue des enfants et des femmes en Palestine depuis des années, mais vous avez utilisé des doubles standards…", a écrit sur Twitter le footballeur égyptien connu pour son engagement envers la cause palestinienne.
Mohamed Abroutika est certainement une des seules personnalités publiques à dire tout haut un sentiment partagé par des millions de personnes dans les pays arabes et musulmans. Depuis le début de l’opération militaire spéciale russe en Ukraine, les pays occidentaux ont pris une série de mesures contre Moscou. Parmi elle, l’exclusion des compétitions sportives internationales. Le Comité international olympique (CIO) a été le premier à
montrer la voie en recommandant
"aux fédérations internationales de sport et aux organisateurs de manifestations sportives de ne pas inviter ou de permettre la participation d’athlètes et de représentants officiels russes et biélorusses aux compétitions internationales".
La Fédération internationale de football puis la confédération européenne de football (UEFA) ont réagi sur le champ. La décision la plus lourde a été prise par la FIFA qui a exclu l’équipe de Russie de la prochaine Coupe du monde qui doit se tenir en fin d’année au Qatar. Sur les réseaux sociaux, la célérité avec laquelle cette mesure a été prise a donné lieu à de vive critiques.
Au sein du mouvement Boycott désinvestissement sanctions (BDS) qui appelle au boycott de l'État d'Israël en tant qu'occupant et colonisateur, le sport est un levier très important. En Algérie, l’exemple qui est souvent cité est celui du judoka Fethi Nourine qui avait refusé de combattre contre son adversaire israélien Tohar Butbul lors les Jeux olympiques de Tokyo. Un refus dicté par son soutien à la cause palestinienne. Unique représentant de l’Algérie en judo, il a écopé d’une suspension de 10 années infligée par la Fédération internationale de judo (IFJ). Une sanction similaire a été infligée à son entraîneur Amar Benikhlef.
Violation de la Charte olympique
Contacté par Sputnik, Mohamed Bouchama, chef de la rubrique sportive du quotidien Le Soir d’Algérie, estime qu’en intervenant dans la sphère politique "le CIO a violé un des principes de la Charte olympique". Il s’agit notamment de l’article 5 relatif aux missions et rôle du CIO qui lui impose "d’agir dans le but de renforcer l’unité du Mouvement olympique, de protéger son indépendance, de maintenir et promouvoir sa neutralité politique et de préserver l’autonomie du sport".
"Il est évident de le CIO, tout comme la FIFA et les autres fédérations ont répondu à l’appel des politiques. Tout le monde condamne la guerre et la mort de civils, quelle que soit leur nationalité, mais dans la situation actuelle la notion de neutralité qui s’impose au CIO a été bafouée. La célérité avec laquelle ces décisions ont été prises est absolument inédite. Dans le cas de la FIFA, comment ces décisions ont-elles été prises par les membres du board, le conseil, et non pas par le Congrès qui réunit toutes les fédérations. C’est une situation intrigante. Cela prouve une nouvelle fois que dans le monde du sport c’est la loi du plus fort", souligne Mohamed Bouchama.
Le journaliste sportif souligne que le CIO, la FIFA et l’UEFA "ont leur siège en Suisse, un pays neutre. Cela est sensé les prémunir contre toutes interférences politiques, mais ce n’est pas le cas". Mohamed Bouchama rappelle que la Russie a souvent été la cible de sanctions pour différents prétextes, notamment le dopage. "L’usage de substances interdites dans le sport n’a jamais été le monopole d’une nation, il suffit de voir
les scandales des sportifs américains".