Ukraine: la Chine ne "veut absolument pas se soumettre à un tempo imposé par les US"

© Sputnik . Alexej Druschinin  / Accéder à la base multimédiaLe président chinois Xi Jinping.
Le président chinois Xi Jinping. - Sputnik Afrique, 1920, 01.03.2022
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"Après l’attaque russe en Ukraine, la Chine va-t-elle envahir Taïwan?" La question taraude de nombreux médias occidentaux. Mais la réalité est tout autre, estime Jean-Paul Tchang, de la Lettre de Chine.
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"Les Chinois sont assez irrités de voir que les médias occidentaux essaient immédiatement d'entraîner la Chine dans cette affaire", relève Jean-Paul Tchang, cofondateur de la Lettre de Chine.
Depuis le 24 février, jour du lancement de l’offensive russe en Ukraine, de nombreux médias européens et américains soulèvent le scénario d’une attaque chinoise sur Taïwan. Un raid qui serait opéré alors que les Occidentaux sont concentrés sur Kiev. D’ailleurs, la marine américaine a voulu en avoir le cœur net. Le 26 février, le destroyer américain USS Johnson traversait le détroit de Taïwan, bras de mer de 180 km de largeur entre l’île et le continent. Washington a évoqué un passage de "routine" conforme "au droit international", au grand dam de Pékin, qui a dénoncé une activité "provocatrice". Le lendemain, la marine chinoise entamait des exercices militaires en Mer de Chine méridionale. Mais, selon Jean-Paul Tchang, ces tensions récurrentes ne sont pas de nature à alimenter une escalade.
La Chine ne "veut absolument pas se soumettre à un tempo imposé par les Américains", observe-t-il.
Reste que la situation autour de Taïwan reste tendue. Pour Pékin, la ligne rouge serait une déclaration formelle d’indépendance de Taipei. Le gouvernement chinois accuse "les indépendantistes taïwanais de vouloir s'appuyer sur les Américains pour atteindre leur but et profiter de toutes les tensions internationales".
Et Jean-Paul Tchang de dresser un parallèle entre l’expansion de l’Otan en Europe de l’Est jusqu’à la frontière russe avec la volonté d’encerclement de la Chine par Washington.
"Les Chinois sont enclins d’autant plus à comprendre la position des Russes que les Américains ont depuis quelque temps essayé de conclure des alliances, que ce soit le Quad ou l’AUKUS avec l'Australie, le Royaume-Uni, le Japon, l'Inde, etc."
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