La Chine a mis au point un ventre artificiel pour fabriquer des bébés
© Photo Pexels / Chokniti KhongchumUn scientifique (image d'illustration)
© Photo Pexels / Chokniti Khongchum
S'abonner
Des scientifiques chinois ont mis au point des utérus artificiels, similaires à la matrice d’une mère, contrôlés par une intelligence artificielle, rapporte Europe 1. Si le procédé est encore en phase de tests sur des souris, il rappelle des tentatives ratées en 2018.
En Chine, on est prêt à jouer aux apprentis sorciers pour relancer la natalité. Des scientifiques ont mis au point un utérus artificiel contrôlé par l’intelligence artificielle. Celui-ci se présente sous la forme d'une petite poche en plastique qui abrite un embryon.
Plusieurs tubes y entrent pour amener les fluides nutritifs nécessaires au développement de l’embryon et le flux en est régulé par l'IA . Cela fonctionne comme s’il était dans le ventre de sa maman. La différence réside dans le fait que l’ordinateur peut détecter les anomalies et classer les embryons en fonction de leur potentiel de développement pour en faire des bébés presque parfaits.
En 2017, une expérience similaire avait été menée aux États-Unis sur des moutons, mais l’intelligence artificielle n’avait pas été mise à contribution à l’époque. L’université de Suzhou à l’origine de ces travaux a testé pour la première fois ce procédé sur des souris qui s’est conclu par un succès. Ainsi, cette expérimentation pourrait déboucher à terme sur des créations de fermes à bébés afin de répondre à l’effondrement démographique en Chine. Il ne reste plus qu’à attendre les autorisations du gouvernement chinois afin de procéder à des expériences sur des humains.
Plusieurs tubes y entrent pour amener les fluides nutritifs nécessaires au développement de l’embryon et le flux en est régulé par l'IA . Cela fonctionne comme s’il était dans le ventre de sa maman. La différence réside dans le fait que l’ordinateur peut détecter les anomalies et classer les embryons en fonction de leur potentiel de développement pour en faire des bébés presque parfaits.
En 2017, une expérience similaire avait été menée aux États-Unis sur des moutons, mais l’intelligence artificielle n’avait pas été mise à contribution à l’époque. L’université de Suzhou à l’origine de ces travaux a testé pour la première fois ce procédé sur des souris qui s’est conclu par un succès. Ainsi, cette expérimentation pourrait déboucher à terme sur des créations de fermes à bébés afin de répondre à l’effondrement démographique en Chine. Il ne reste plus qu’à attendre les autorisations du gouvernement chinois afin de procéder à des expériences sur des humains.
Des bébés OGM chinois
Ce n’est pas la première fois que des chercheurs chinois se lancent dans une pareille aventure. En novembre 2018, le généticien chinois He Jiankui avait créé la controverse en effectuant des manipulations sur des embryons afin de provoquer une mutation de leurs génomes leur conférant une immunité contre le VIH et le SIDA.
Trois bébés modifiés sont nés de cette expérience, selon l’agence Chine Nouvelle, et le généticien a finalement été condamné à trois ans de prison par le tribunal de Shenzen pour avoir illégalement procédé à la manipulation génétique d’embryons à des fins de reproduction.
Trois bébés modifiés sont nés de cette expérience, selon l’agence Chine Nouvelle, et le généticien a finalement été condamné à trois ans de prison par le tribunal de Shenzen pour avoir illégalement procédé à la manipulation génétique d’embryons à des fins de reproduction.
Dolly, pionnière des manipulations génétiques
Ces techniques nous rappellent la brebis Dolly qui avait été clonée en Écosse en juillet 1996 par les chercheurs Ian Wilmut et Keith Campbell, de l’institut de recherche Roslin. Le 23 février 1997, la prouesse a été révélée à la presse et le présentateur du journal de France 2 Bruno Masure était apparu à l’écran en deux images juxtaposées identiques.
Cependant, les scientifiques ont constaté, deux ans après la naissance de Dolly, qu’elle présentait des signes de vieillissement prématuré. En 2002, ils ont annoncé que la brebis était atteinte d’arthrite avant de devoir l’euthanasier en 2003, après le diagnostic d’une maladie pulmonaire.