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Bombe sale et statut de paria: et si Kiev revenait sur sa décision de renoncer à l’arme nucléaire?
Bombe sale et statut de paria: et si Kiev revenait sur sa décision de renoncer à l’arme nucléaire?
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Si l’Ukraine se retire du mémorandum de Budapest et prend la voie du nucléaire, elle risque de se retrouver avec le statut de paria, estime un analyste... 20.02.2022, Sputnik Afrique
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En se retirant du mémorandum de Budapest, l'Ukraine pourrait tenter de créer ce qu’on appelle une "bombe sale", a déclaré ce dimanche 20 février à Sputnik le directeur adjoint de l'Institut de la Communauté des États indépendants, Vladimir Jarikhine.Pourtant, il a ajouté que de telles actions auraient pour conséquence que la Russie et les États-Unis se manifestent et contrecarrent de telles démarches de la part de l’Ukraine.Pour M.Jarikhine, il est impossible que l'Ukraine se dote d'une arme nucléaire: "personne ne leur permettra de le faire". Qui plus est, cela pourrait conduire l'Ukraine au statut de paria, a-t-il estimé.Le mémorandum de BudapestLe Président ukrainien, qui s'est exprimé le 19 février à la conférence de Munich, a déclaré qu'il engagerait des discussions entre les parties au mémorandum de Budapest afin d'assurer la sécurité. Son ministre des Affaires étrangères a été chargé de les convoquer. Selon Volodymyr Zelensky, si elles n'ont pas lieu ou si leurs résultats ne donnent pas de garanties de sécurité à Kiev, "l'Ukraine sera en droit de considérer que le mémorandum de Budapest ne fonctionne pas et toutes les décisions de 1994 seront remises en question".Après l'effondrement de l'URSS, Kiev a hérité d'un important arsenal nucléaire. Toutefois, en 1994, l'Ukraine, la Russie, les États-Unis et le Royaume-Uni ont signé le mémorandum de Budapest, qui a servi d'accord international sur les garanties de sécurité dans le cadre de l'adhésion de l'Ukraine au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires. En vertu de cet accord, l'arsenal nucléaire présent sur le territoire ukrainien a été éliminé et les puissances nucléaires se sont engagées à garantir la sécurité de Kiev.Escalade dans le DonbassCes derniers jours ont été marqués par des tensions autour de l’Ukraine alors que des bombardements se sont intensifiés dans la région du Donbass. Face à une menace d'une offensive d'envergure des troupes ukrainiennes, les républiques autoproclamées de Donetsk et Lougansk ont commencé à évacuer leurs civils vers la Russie et ont lancé la mobilisation générale le 19 février. Depuis trois jours, la situation reste tendue sur la ligne de contact au Donbass. Les tirs sur le village de Pionerskoïe dans la république autoproclamée de Lougansk (RPL) ont fait des victimes parmi les civils dans la nuit du 19 au 20 février, selon la milice populaire.Donetsk a également déclaré avoir obtenu un plan stratégique détaillé d’une attaque de Kiev, que celui-ci nie, qui prévoit d’atteindre la frontière russe par le territoire du Donbass en deux jours, tout en détruisant les installations militaires et civiles.Vladimir Poutine a déjà exprimé son opinion, selon laquelle les États-Unis instrumentalisent l’Ukraine en vue de contenir la Russie tout en cherchant à l’entraîner dans un conflit militaire. De plus, le porte-parole du Président russe avait aussi assuré que le dirigeant ne prêtait aucune attention aux affirmations de l’Occident à propos d’"invasion imminente" de l’Ukraine.
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Bombe sale et statut de paria: et si Kiev revenait sur sa décision de renoncer à l’arme nucléaire?
18:40 20.02.2022 (Mis à jour: 18:43 20.02.2022) Si l’Ukraine se retire du mémorandum de Budapest et prend la voie du nucléaire, elle risque de se retrouver avec le statut de paria, estime un analyste politique russe, Vladimir Jarikhine. Il ajoute qu’alors que Kiev ne peut pas créer de charge pour une vraie bombe nucléaire, il pourrait élaborer une "bombe sale".
En se retirant du
mémorandum de Budapest, l'Ukraine pourrait tenter de créer ce qu’on appelle une "bombe sale", a déclaré ce dimanche 20 février à Sputnik le directeur adjoint de l'Institut de la Communauté des États indépendants, Vladimir Jarikhine.
"Ils ont de l'uranium, bien sûr. Ils ont des cartouches de combustible nucléaire usé provenant de leurs centrales. Ils peuvent l'utiliser pour fabriquer une +bombe sale+, non pas une charge destinée à une explosion nucléaire, mais une charge destinée à une contamination nucléaire. Ils peuvent le faire", a avancé l'expert.
Pourtant, il a ajouté que de telles actions auraient pour conséquence que la Russie et les États-Unis se manifestent et contrecarrent de telles démarches de la part de l’Ukraine.
Pour M.Jarikhine, il est impossible que l'
Ukraine se dote d'une arme nucléaire: "personne ne leur permettra de le faire". Qui plus est, cela pourrait conduire l'Ukraine au statut de paria, a-t-il estimé.
"Ceci [les déclarations de M.Zelensky sur le mémorandum de Budapest, ndlr] est un genre d’activisme diplomatico-terroriste, qui est nécessaire pour être sous les projecteurs", a conclu le politologue.
Le mémorandum de Budapest
Le Président ukrainien, qui s'est exprimé le 19 février à la conférence de Munich, a déclaré qu'il engagerait des discussions entre les parties au mémorandum de Budapest afin d'assurer la sécurité. Son ministre des
Affaires étrangères a été chargé de les convoquer. Selon Volodymyr Zelensky, si elles n'ont pas lieu ou si leurs résultats ne donnent pas de garanties de sécurité à Kiev, "l'Ukraine sera en droit de considérer que le mémorandum de Budapest ne fonctionne pas et toutes les décisions de 1994 seront remises en question".
Après l'effondrement de l'URSS, Kiev a hérité d'un important arsenal nucléaire. Toutefois, en 1994, l'Ukraine, la Russie, les États-Unis et le Royaume-Uni ont signé le mémorandum de Budapest, qui a servi d'accord international sur les garanties de sécurité dans le cadre de l'adhésion de l'Ukraine au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires. En vertu de cet accord, l'arsenal nucléaire présent sur le territoire ukrainien a été éliminé et les puissances nucléaires se sont engagées à garantir la sécurité de Kiev.
Ces derniers jours ont été marqués par des tensions autour de l’Ukraine alors que des bombardements se sont intensifiés dans la région du Donbass. Face à une menace d'une offensive d'envergure des troupes ukrainiennes, les républiques autoproclamées de Donetsk et Lougansk ont commencé à évacuer leurs civils vers la Russie et ont lancé la mobilisation générale le 19 février. Depuis trois jours, la situation reste tendue sur la ligne de contact au Donbass. Les tirs sur le village de Pionerskoïe dans la république autoproclamée de Lougansk (RPL) ont fait des victimes parmi les civils dans la nuit du 19 au 20 février, selon la milice populaire.
Donetsk a également déclaré avoir obtenu un plan stratégique détaillé d’une attaque de Kiev, que celui-ci nie, qui prévoit d’atteindre la frontière russe par le territoire du Donbass en deux jours, tout en détruisant les installations militaires et civiles.
Vladimir Poutine a déjà exprimé son opinion, selon laquelle les États-Unis instrumentalisent l’Ukraine en vue de contenir la Russie tout en cherchant à l’entraîner dans un conflit militaire. De plus, le porte-parole du Président russe avait aussi assuré que le dirigeant ne prêtait aucune attention aux affirmations de l’Occident à propos d’"invasion imminente" de l’Ukraine.