François Hollande aurait fait un "retrait plus précoce" du Mali

© AFP 2024 Christophe ArchambaultFrançois Hollande
François Hollande - Sputnik Afrique, 1920, 17.02.2022
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L'ancien Président François Hollande a défendu ce jeudi 17 février, dans un entretien accordé à l'AFP, sa décision d'envoyer en 2013 des troupes françaises au Mali pour combattre les djihadistes. Mais il affirme qu'il aurait décidé d'un "retrait plus précoce", dès le coup d'État de 2020.
Il s'exprimait quelques heures après que la France et ses partenaires européens ont officialisé leur retrait militaire du Mali, poussés dehors par les "obstructions" de la junte au pouvoir à Bamako, au terme de neuf ans de lutte antidjihadiste menée par Paris.
"L'intervention de la France en janvier 2013 était à la demande des autorités maliennes et des chefs d'États ouest-africains. Sans elle, Bamako aurait été conquise par les djihadistes et l'ensemble des pays de la région auraient été déstabilisés", a rappelé François Hollande.
"Si c'était à refaire, je prendrais la même décision" car elle était "conforme à nos valeurs et capable de porter un coup d'arrêt au terrorisme", a souligné M.Hollande.
"Si cette opération n'avait pas réussie, le djihadisme se serait installé durablement", a insisté l'ancien chef de l'État (2012-2017). "Le sacrifice des soldats n'aura pas été vain", a relevé M.Hollande. "Je veux les saluer".
Blindé et hélicoptères français lors du lancement des opérations des forces françaises de Barkhane dans la région malienne de Gourma. 27 mars 2019. - Sputnik Afrique, 1920, 17.02.2022
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Mais "le double coup d'État, en 2020 et 2021, a provoqué un éloignement, une distance, une rupture" et "dès lors que la junte [actuellement au pouvoir à Bamako] ne veut plus travailler avec la France, la France ne peut pas rester", a-t-il statué.

"S'organiser différemment"

Le retrait militaire français, annoncé par le Président Emmanuel Macron, ne signifie pas que la France va "s'effacer" mais qu'elle va "s'organiser différemment" dans la région, a-t-il poursuivi.
"J'aurais sans doute fait un retrait plus précoce, au moins dès le coup d'État de 2020. Je serais parti plus tôt, dès lors qu'il y avait une rupture, dès lors qu'il n'y avait plus d'institutions ni de dialogue politique", a-t-il ajouté, tout en insistant sur la nécessité de rester présent au Sahel.
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