Le Japon et l'AIEA discutent du projet de rejet en mer des eaux traitées de Fukushima

© AFP 2024 TORU HANAI Fukushima
Fukushima - Sputnik Afrique, 1920, 14.02.2022
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Le gouvernement japonais a procédé lundi à un échange de vues avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) sur le projet du Japon de rejeter dans la mer les eaux traitées contenant des matières faiblement radioactives provenant de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima Daiichi.
Une équipe spéciale de l'AIEA, qui doit rester jusqu'à vendredi, procédera mardi à un examen de la sécurité de l'eau à la centrale, qui a été gravement endommagée par le séisme et le tsunami de 2011, rapporte l'agence Kyodo, citant l’AIEA.
L'inspection a pour but d'aider à garantir que le plan de décharge se déroule conformément aux normes de sécurité internationales et sans nuire à la santé publique ou à l'environnement.
Des représentants du ministère de l’Économie, du commerce et de l'industrie, du ministère des Affaires étrangères et de l'exploitant de la centrale, Tokyo Electric Power Company Holdings, ont assisté à la séance de lundi avec le groupe de travail.
Gustavo Caruso, directeur et coordinateur du département de la sûreté et de la sécurité nucléaires de l'AIEA, a déclaré que le groupe de travail mènera l'examen d'une manière "objective, crédible et fondée sur la science et contribuera à envoyer un message de transparence et de confiance à la population du Japon et au-delà".
Les conclusions de la mission seront compilées dans un rapport d'ici la fin de l'année, selon l'AIEA.
L'eau qui a été contaminée après avoir été pompée pour refroidir le combustible fondu du réacteur de la centrale s'est accumulée dans le complexe, se mélangeant également à l'eau de pluie et aux eaux souterraines du site.
Tokyo a décidé en avril dernier de rejeter progressivement dans l'océan Pacifique, après dilution, l'eau traitée par un système avancé de traitement des liquides qui élimine les radionucléides, à l'exception du tritium, à partir de l'année prochaine. La Chine et la Corée du Sud, ainsi que les communautés locales de pêcheurs, se sont opposées à ce projet.
Grâce au tunnel creusé sous le fond marin, l'eau traitée devrait être libérée dans la mer à environ 1 kilomètre de la centrale de Fukushima à partir du printemps 2023 environ.
L'examen de sécurité de l'équipe de l'AIEA était initialement prévu pour la mi-décembre, mais il a été reporté en raison de la propagation rapide du variant Omicron du coronavirus.
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