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Un avocat suisse s’interroge sur le timing de la révélation du contrôle antidopage de Valieva
Un avocat suisse s’interroge sur le timing de la révélation du contrôle antidopage de Valieva
Sputnik Afrique
La patineuse russe Kamila Valieva a été testée positive lors d’un contrôle antidopage en décembre dernier, mais le résultat n’a été révélé que le 9 février... 12.02.2022, Sputnik Afrique
2022-02-12T09:03+0100
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Le 7 février, la patineuse russe Kamila Valieva est devenue à 15 ans la première patineuse de l’histoire à réussir un quadruple saut aux Jeux olympiques, permettant de remporter une médaille d’or à l’épreuve par équipes à Pékin. Mais c’est la douche froide le lendemain lorsqu’elle est informée par l’Agence mondiale antidopage (AMA) d’un test de dopage positif datant du 25 décembre, soit six semaines plus tard, alors que le délai prévu ne doit pas dépasser 20 jours."C'est vraiment étrange, insiste-t-il, qu'après une très bonne performance de cette athlète russe, l'information selon laquelle le test était positif a été rendue publique et transmise à la RUSADA [l’agence antidopage russe, ndlr]. Je pense que c'est un très mauvais timing ou un très bon timing pour l'autre partie".Ce vendredi, l’AMA a expliqué que le laboratoire de Stockholm chargé d’analyser l’échantillon a vu son travail ralenti en raison d’une "vague de cas de Covid-19" dans le pays.Les athlètes russes ne peuvent déjà pas concourir sous leur propre drapeau, mais au nom du "comité olympique russe", la Russie étant exclue des compétitions jusqu’à fin 2022 à la suite du scandale de dopage généralisé révélé en 2019. Cependant, note l’avocat, la disqualification de Kamila Valieva profiterait à l’équipe américaine, qui a remporté la médaille d’argent lors de l’épreuve par équipe.Influence politique?M.Valloni partage les suspicions du gouvernement russe sur les dessous politiques de cette affaire. "Partout où les gens travaillent, et dans ces organisations, les gens sont, bien sûr, influencés par la politique. Et bien sûr, de nos jours, la Russie n'est pas, surtout dans les médias occidentaux, un bon ami de premier plan, pour le dire de manière un peu amicale. Et cela pourrait avoir une influence".Vendredi 11 février, la présidente du Conseil de la Fédération [l’équivalent du Sénat, ndlr] Valentina Matvienko a évoqué la possibilité de "manipulations de services secrets" dans cette affaire, rappelant le délai douteux de l’annonce des résultats.Dans un communiqué publié le même jour, le comité olympique russe rappelle que l’échantillon collecté le 25 décembre "ne correspond pas à la période des Jeux olympiques" et que l’athlète a passé d’autres tests avant et après cette date, tous négatifs.Un avenir en jeuRappelant le jeune âge de l’athlète russe, l’avocat suisse déplore que son nom se soit répandu dans la presse, au détriment des règles en matière de protection des mineurs. "Ils n'ont pas informé correctement, ils n'auraient pas dû informer du tout. Ils n'auraient pas dû retarder la cérémonie de remise des médailles", estime-t-il.Après la révélation du test positif, l’athlète s’est retrouvée temporairement suspendue avant d’être autorisée à s’entraîner à nouveau en attendant la décision finale du Tribunal arbitral du sport (TAS). La décision devrait tomber avant mardi 15 février, date de l’épreuve individuelle de patinage pour laquelle Kamila Valieva est favorite. L’avenir de la jeune prodige de 15 ans se décidera non pas sur une patinoire, mais dans une salle de conférence à huis clos dans un hôtel de Pékin.
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Un avocat suisse s’interroge sur le timing de la révélation du contrôle antidopage de Valieva
09:03 12.02.2022 (Mis à jour: 17:03 15.02.2022) La patineuse russe Kamila Valieva a été testée positive lors d’un contrôle antidopage en décembre dernier, mais le résultat n’a été révélé que le 9 février, alors qu’elle venait de remporter une médaille d’or aux JO de Pékin. L’avocat du sport Lucien W. Valloni s’interroge auprès de Sputnik sur le long délai d’annonce des résultats.
Le 7 février, la patineuse russe Kamila Valieva est devenue à 15 ans la première patineuse de l’histoire à réussir un quadruple saut
aux Jeux olympiques, permettant de remporter une médaille d’or à l’épreuve par équipes à Pékin. Mais c’est la douche froide le lendemain lorsqu’elle est informée par l’Agence mondiale antidopage (AMA) d’un test de dopage positif datant du 25 décembre, soit six semaines plus tard, alors que le délai prévu ne doit pas dépasser 20 jours.
"C'est très étrange. Mais nous ne savons pas pourquoi ce retard s'est produit, mais cela ne sent pas bon", réagit auprès de Sputnik l’avocat suisse Lucien W. Valloni, spécialisé dans le droit du sport.
"C'est vraiment étrange, insiste-t-il, qu'après une très bonne performance de cette athlète russe, l'information selon laquelle le test était positif a été rendue publique et transmise à la RUSADA [l’agence antidopage russe, ndlr]. Je pense que c'est un très mauvais timing ou un très bon timing pour l'autre partie".
Ce vendredi, l’AMA a expliqué que le laboratoire de Stockholm chargé d’analyser l’échantillon a vu son travail ralenti en raison d’une "vague de cas de Covid-19" dans le pays.
Les athlètes russes ne peuvent déjà pas concourir sous leur propre drapeau, mais au nom du "comité olympique russe", la Russie étant exclue des compétitions jusqu’à fin 2022 à la suite du scandale de dopage généralisé révélé en 2019. Cependant, note l’avocat, la disqualification de Kamila Valieva profiterait à l’équipe américaine, qui a remporté la médaille d’argent lors de l’épreuve par équipe.
M.Valloni partage les suspicions du gouvernement russe sur les dessous politiques de cette affaire. "Partout où les gens travaillent, et dans ces organisations, les gens sont, bien sûr, influencés par la politique. Et bien sûr, de nos jours, la Russie n'est pas, surtout dans les médias occidentaux, un bon ami de premier plan, pour le dire de manière un peu amicale. Et cela pourrait avoir une influence".
"Nous ne savons pas si la politique est derrière tout cela. C'est théoriquement possible, mais il y a un test qui a été fait et qui s'est avéré positif. Mais la question est de savoir pourquoi cela a pris si longtemps et pourquoi maintenant?", s’interroge-t-il.
Vendredi 11 février, la présidente du Conseil de la Fédération [l’équivalent du Sénat, ndlr] Valentina Matvienko a évoqué la possibilité de "manipulations de services secrets" dans cette affaire, rappelant le délai douteux de l’annonce des résultats.
Dans
un communiqué publié le même jour, le comité olympique russe rappelle que l’échantillon collecté le 25 décembre "ne correspond pas à la période des Jeux olympiques" et que l’athlète a passé d’autres tests avant et après cette date, tous négatifs.
Rappelant le jeune âge de l’athlète russe, l’avocat suisse déplore que son nom se
soit répandu dans la presse, au détriment des règles en matière de protection des mineurs. "Ils n'ont pas informé correctement, ils n'auraient pas dû informer du tout. Ils n'auraient pas dû retarder la cérémonie de remise des médailles", estime-t-il.
Après la révélation du test positif, l’athlète s’est
retrouvée temporairement suspendue avant d’être autorisée à s’entraîner à nouveau en attendant la décision finale du Tribunal arbitral du sport (TAS). La décision devrait tomber avant mardi 15 février, date de l’épreuve individuelle de patinage pour laquelle Kamila Valieva est favorite. L’avenir de la jeune prodige de 15 ans se décidera non pas sur une patinoire, mais dans une salle de conférence à huis clos dans un hôtel de Pékin.