Le dispositif déployé à Paris face aux "convois de la liberté" révélé
11:33 11.02.2022 (Mis à jour: 11:34 11.02.2022)
© AFP 2024 GAIZKA IROZConvoi de La Liberté
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Au moins 7.200 policiers et gendarmes, ainsi que des BRAV-M, prendront place à Paris pour "empêcher les blocages d'axes routiers, verbaliser et interpeller les contrevenants" ayant décidé de braver l’interdiction de manifestations dirigée contre les "convois de la liberté".
Face à plusieurs milliers d'opposants au pass vaccinal, qui, inspirés par la contestation née au Canada, veulent rallier le 11 février au soir les abords de la capitale française, la préfecture de police de Paris prend des mesures.
Rappelant l’interdiction de "tout rassemblement de personnes ou convoi de véhicules dans Paris s’inscrivant dans le mouvement des ‘convois de la liberté’ lancé sur les réseaux sociaux", le préfet a annoncé déployer 7.200 policiers et gendarmes en plusieurs points de la capitale sur les trois jours à venir.
#Manifestation 📢 | Dispositif déployé dans la capitale dès le vendredi 11.02.22 afin de faire respecter l'interdiction de manifester aux personnes s'inscrivant dans les "convois de la liberté".
— Préfecture de Police (@prefpolice) February 10, 2022
Consultez notre communiqué de presse 👇 pic.twitter.com/NejpotDtV4
Outre des BRAV-M, "quatre groupements d’unités seront déployés dans Paris, chacun composé de policiers de la préfecture de Paris, d’engins d’enlèvement et d’unités de force mobile qui seront en capacité d’intervenir afin de garantir l’ordre public, verbaliser les contrevenants, débloquer les éventuels obstacles à la circulation et interpeller leurs auteurs", est-il indiqué dans le communiqué.
Des contrôles auront lieu au niveau des péages mais également sur les principaux axes d’Île-de-France.
La préfecture de police rappelle que les personnes qui "persistent à vouloir rallier Paris" risquent d’être verbalisées avec une contravention de quatrième classe, alors que les organisateurs peuvent être punis de six mois d’emprisonnement et de 7.500 euros d’amende.
"Ce n'est pas la chienlit la République française"
Le mouvement qui se présente comme "l'étape d'après" les manifestations de rue antigouvernementales, celles des Gilets jaunes et plus récemment des opposants au pass sanitaire, a été initié en France il y a une semaine sur les réseaux sociaux. Depuis le 9 février, de premiers "convois de la liberté" sont partis de Nice, Bayonne ou Perpignan, espérant converger dans la soirée du 11 février vers Paris, avant de participer samedi aux différents cortèges hebdomadaires contre le pass vaccinal organisés dans la capitale.
"Si les gens veulent manifester normalement, ils pourront le faire. S'ils veulent bloquer la circulation, on interviendra", a averti jeudi soir le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin sur la chaîne de télévision LCI. "Ce n'est pas la chienlit la République française", a lancé M.Darmanin.
"Ceux qui veulent garantir la liberté en bloquant les autres ne sont pas responsables", a déclaré Bruno Le Maire sur CNews.
«Convoi de la liberté» : «Ceux qui veulent garantir la liberté en bloquant les autres ne sont pas responsables», a déclaré Bruno Le Maire dans #LaMatinale pic.twitter.com/IwfLPHwduB
— CNEWS (@CNEWS) February 11, 2022
Plusieurs candidats à la présidentielle ont apporté leur soutien à ce mouvement, dont Marine Le Pen, Éric Zemmour ou Jean-Luc Mélenchon, qui a estimé le 10 février sur France 2 qu'il pourrait "soutenir" les "convois de la liberté".