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Après le Covid, l’homme encore plus démuni face à la mort, estime le philosophe Olivier Rey
Après le Covid, l’homme encore plus démuni face à la mort, estime le philosophe Olivier Rey
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Côté statistiques du Covid, l’heure est à l’apaisement. Le nombre de contaminations décroit et la sortie de crise s’annonce. Pour beaucoup néanmoins... 09.02.2022, Sputnik Afrique
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"Le pic épidémique est passé", entend-on bruisser dans les médias. Le nombre de nouveaux cas journaliers vient effectivement de passer en dessous du seuil des 200.000. Si la sortie de crise n’est pas actée, elle se profile. Et, avec elle, la crainte de se faire contaminer et de mourir? Pour Olivier Rey, il faut plutôt s’attendre à ce que l’angoisse des hommes devant la mort se fasse davantage sentir."Autrefois, la mort était quelque chose de très présent. Aujourd’hui, elle est refoulée dans les marges", amorce devant nos caméras le philosophe et mathématicien. La crise sanitaire aurait donc été "un grand traumatisme" pour nos sociétés. En faisant surgir "une nouvelle cause de mortalité", elle rendait soudainement la mort et "notre condition de simples mortels" plus visibles.Mais à en croire l’auteur de L’Idolâtrie de la vie (Éd. Gallimard), dans un deuxième temps, "une sorte d’équation" s’est imposée aux esprits: à savoir que "“mourir” égale “mourir du Covid”". Avec une telle équation, se protéger du virus offrait une nouvelle fois l’occasion aux populations de tenir la mort à distance. Un soulagement psychique de courte durée, à en croire notre interlocuteur.
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Après le Covid, l’homme encore plus démuni face à la mort, estime le philosophe Olivier Rey
18:07 09.02.2022 (Mis à jour: 18:51 09.02.2022) Côté statistiques du Covid, l’heure est à l’apaisement. Le nombre de contaminations décroit et la sortie de crise s’annonce. Pour beaucoup néanmoins, l’angoisse de la mort pourrait faire son grand retour. Un paradoxe que nous explique Olivier Rey.
"Le pic épidémique est passé", entend-on bruisser dans les médias. Le nombre de nouveaux cas journaliers vient effectivement de passer en dessous du seuil des 200.000. Si la sortie de crise n’est pas actée, elle se profile. Et, avec elle, la crainte de se faire contaminer et de mourir? Pour Olivier Rey, il faut plutôt s’attendre à ce que l’angoisse des hommes devant la mort se fasse davantage sentir.
"Autrefois, la mort était quelque chose de très présent. Aujourd’hui, elle est refoulée dans les marges", amorce devant nos caméras le philosophe et mathématicien. La crise sanitaire aurait donc été "un grand traumatisme" pour nos sociétés. En faisant surgir "une nouvelle cause de mortalité", elle rendait soudainement la mort et "notre condition de simples mortels" plus visibles.
Mais à en croire l’auteur de L’Idolâtrie de la vie (Éd. Gallimard), dans un deuxième temps, "une sorte d’équation" s’est imposée aux esprits: à savoir que "“mourir” égale “mourir du Covid”". Avec une telle équation, se protéger du virus offrait une nouvelle fois l’occasion aux populations de tenir la mort à distance. Un soulagement psychique de courte durée, à en croire notre interlocuteur.
"Avec le reflux de l’épidémie, certes le risque de mourir par le Covid diminue, mais en même temps, on ne peut plus se protéger de la mort par le gel hydroalcoolique, les gestes barrières, la vaccination, etc. Et tout d’un coup, on se retrouve dans sa condition de mortel, sans le bouclier contre la mort que donnaient les mesures anti-Covid", considère Olivier Rey.