Après le Canada, un Convoi de la liberté s’organise en France

© Photo Pixabay / manolofrancoUn camion-citerne
Un camion-citerne - Sputnik Afrique, 1920, 05.02.2022
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Les routiers canadiens ont inspiré les Européens. Un mouvement similaire français s’organise sur les réseaux sociaux avec des itinéraires déjà déterminés afin de bloquer Paris le 13 février. D’autres convois s’organiseraient en Allemagne, en Italie ou encore en Croatie.
Le succès du mouvement canadien a fait des émules. En France, un mouvement identique est en train de se structurer sur les réseaux sociaux. Un groupe Facebook Convoi de la liberté compte déjà plus de 217.000 membres. À l’instar du mouvement canadien, celui-ci regroupe des personnes venues de tous horizons.
Il n’est pas nécessaire d’être routier pour participer. Tous les volontaires, qu’ils soient en camion, en voiture ou à moto, sont invités à prendre part à la mobilisation.
Sur le groupe, des itinéraires ont été définis et des comptes Facebook et Telegram pour chacun ont été mis en place afin d’organiser et coordonner la mobilisation. Des convois en partance de nombreuses villes de l’Hexagone sont déjà prévus.
Des villes étapes permettront aux participants de se reposer et de se restaurer. L’objectif des organisateurs est de bloquer Paris le 13 février avant de rejoindre Bruxelles le 14 février. Une convergence du mouvement est à l’ordre du jour puisque d’autres s’organisent en Allemagne, en Italie ou encore en Croatie, rapporte BFM TV.
Des consignes ont été données aux participants. Il est demandé de respecter le code de la route, de laisser passer les véhicules de secours prioritaires, de respecter les autres et d’adopter un comportement pacifique. Enfin, les organisateurs ont donné pour état d’esprit les mots de solidarité, entraide et bonne humeur.

Quelles revendications?

Dans un communiqué, les organisateurs portent des revendications en lien avec les mesures sanitaires. Ils réclament également des dispositions qui sont également défendues par les Gilets jaunes.
"Les citoyens entendent récupérer leur liberté, leurs droits fondamentaux, l’accès inconditionnel aux soins, à l’éducation et à la culture, le respect des valeurs essentielles de notre Constitution."
Une source au sein des renseignements territoriaux a indiqué à Franceinfo que le risque de blocage est faible, car les organisations syndicales ne prennent pas part à ce convoi. En Belgique, les autorités belges ont affirmé dans les médias du pays qu’elles étaient actuellement en train d’évaluer l’ampleur de l’événement.

Un mouvement d’entraide prêt à se mettre en place

Sur les réseaux sociaux, de nombreuses personnes sont prêtes à apporter leur contribution au mouvement. Dans certaines villes, ils proposent des casse-croûte ou même des hébergements pour la nuit aux participants.
Au micro de Sputnik, Alex, employé dans la restauration à Tours, en Indre-et-Loire, a fait part de sa volonté d’apporter sa contribution à la mobilisation.
"Je n'ai pas le permis, mais si je peux les aider je le ferai."
L’interlocuteur de Sputnik a affirmé que la force de ce mouvement réside dans l’absence de corps intermédiaires et dans le positionnement apolitique de la manifestation, comme lors des premiers rassemblements de Gilets jaunes.
"Au début de la mobilisation des Gilets jaunes, il n'y avait ni syndicats, ni politiques. C’est justement ce qui fait la force d'un mouvement. Les syndicats sont subventionnés par l'État, selon moi. C'est une opposition contrôlée."
La ville de Tours sera précisément un point d’étape du convoi. Ils arriveront dans la ville natale d’Honoré de Balzac le 10 février. Ils reprendront la route vers Paris le lendemain en marquant une pause à Orléans.
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