Massacre de poissons: mais que se passe-t-il dans le golfe de Gascogne? - photos

© Photo Pixabay/joakantUn banc de poissons
Un banc de poissons - Sputnik Afrique, 1920, 04.02.2022
S'abonner
Des milliers de poissons morts ont été repérés en train de flotter à la surface au large du golfe de Gascogne. L’association de défense des océans a lancé l’alerte en attirant l’attention du ministère de la Mer. Un navire est soupçonné de ce rejet illégal.
À quelques jours du sommet international One Ocean Summit, dédié à la protection des océans, qui aura lieu du 9 au 11 février à Brest, en Bretagne, un incident marin s’est produit.
Des photos écœurantes montrant des milliers de poissons morts flottant sur la mer ont été diffusées sur Twitter le 3 février par l’association de protection et conservation des océans Sea Shepherd France. Cette scène a été découverte à environ 300 kilomètres au large de La Rochelle, dans le golfe de Gascogne.
Selon l’organisation, «quatre navires-usines opèrent dans la zone, dont le Margiris, le deuxième plus grand chalutier du monde (banni en Australie)».
Ces poissons «non ciblés» ont été rejetés à la mer «par un seul de ces navires», d’après l’ONG, qui dénonce un pillage en règle et réclame l’attention du gouvernement.
Sea Shepherd indique qu’il s’agit de «merlans bleus, habituellement destinés à fabriquer des surimis».

Une prise «indésirable»

De son côté, la présidente de l’association, Lamya Essemlali, a indiqué auprès de France 3 que ce rejet était la conséquence de «captures accessoires».
Des pêcheurs ont attrapé ces poissons sans le vouloir et les ont ainsi ramenés à l’eau, pour ne pas encombrer leurs cales, selon ses explications.
Il n’est pas interdit de pêcher cette espèce, mais les bateaux doivent conduire la prise au port pour les déclarer.
Mme Essemlali a indiqué que les capitaines des quatre bateaux «ont tous nié», exprimant sa certitude que l’un d’entre eux est en cause.

Des réactions

Le scandale a provoqué la réaction de plusieurs personnalités, dont celle de la ministre de la Mer, Annick Girardin. Elle a assuré avoir demandé au Centre national de surveillance des pêches de faire la lumière sur ce sujet.
Elle a aussi ajouté que des «sanctions seraient prises vis-à-vis de l’armateur responsable qui sera identifié» et si une infraction «devait être avérée».
Contactée par France 3, la direction départementale des territoires et de la mer de Charente-Maritime a annoncé que le ministère de la Mer va enquêter sur cette affaire.
De plus, la Commission européenne a décidé de s’en mêler, comme l’a déclaré sur Twitter le commissaire chargé de l’Environnement, Virginijus Sinkevičius. Il a aussi annoncé le lancement d’une enquête.
Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала