https://fr.sputniknews.africa/20220204/le-mondial-2022-sans-biere-la-fifa-et-les-brasseurs-font-pression-pour-plus-de-pressions--1054991469.html
Le mondial 2022 sans bière? La FIFA et les brasseurs font pression pour plus de pressions
Le mondial 2022 sans bière? La FIFA et les brasseurs font pression pour plus de pressions
Sputnik Afrique
Face au lobbying de la FIFA et des brasseurs, le Qatar pourrait assouplir sa réglementation sur la consommation d’alcool lors de la Coupe du Monde 2022. 04.02.2022, Sputnik Afrique
2022-02-04T19:28+0100
2022-02-04T19:28+0100
2022-02-04T19:32+0100
international
golfe persique
qatar
mondial 2022
football
alcool
supporter
fifa
https://cdn1.img.sputniknews.africa/img/103752/79/1037527904_0:285:5472:3363_1920x0_80_0_0_278a5c8ef790e4133bf8af20d30371f2.jpg
"Le stade s’inscrit dans la vie de la cité. Une fois que l’on sort de l’enceinte du stade, il y a la vie des hommes et des femmes qui composent la cité", précise-t-il. À Rome, fais comme les Romains en somme. Et au Qatar, charia oblige, les Qataris ne boivent pas d’alcool. Nasser Al Khater, patron de la Coupe du monde 2022, expliquait récemment au micro de JT Sports que "l’alcool ne fait pas partie de la culture qatarie". En temps normal, le pays, qui accueille la prochaine compétition internationale de football, ne le permet que dans certains hôtels, restaurants ou centres de loisirs peuplés par les étrangers.Néanmoins conscient de l’importance de la bière pour les amoureux du ballon rond, Doha a mis en place une politique de vente d’alcool.Plus précisément, la consommation d’alcool sera permise mais uniquement dans les "fan zones" autour de Doha (à six euros la chope) et dans les hôtels (le double) ou les restaurants.Reste que ces efforts qataris n’ont pas l’air de satisfaire la FIFA ni les leaders mondiaux de l’industrie de la bière. Il sera d’ailleurs interdit de boire de l’alcool en public sous peine d’amende. Selon Bloomberg, qui cite des sources anonymes, la FIFA et Anheuser-Busch InBev, le plus grand groupe brassicole au monde, feraient pression sur Doha pour autoriser davantage de pressions dans les stades.1,2 million de visiteurs au Qatar pendant le tournoiUne stratégie qui semble porter ses fruits. "Les responsables qataris n’ont pas encore annoncé leur décision finale, mais les organisateurs se montrent de plus en plus disposés à satisfaire les demandes des supporters à mesure que le tournoi approche", indiquent les sources.Pour le Qatar, assurer une Coupe du monde réussie est un impératif politique. C’est la compétition sportive la plus regardée à l’international. 1,1 milliard de téléspectateurs étaient rivés devant la finale de l’édition 2018, entre la France et la Croatie. Les organisateurs locaux prévoient la venue de 1,2 million de visiteurs au Qatar pendant le tournoi, soit l’équivalent de près de la moitié de la population du territoire.Or, la disponibilité de l’alcool pendant la compétition avait déjà été un point sensible, soulevé par les détracteurs de la décision de la FIFA d’organiser l’événement mondial dans un pays musulman. Elle est l’une des épines dans le pied du comité de gestion du tournoi, qui doit faire face à de nombreuses controverses –des complications de programmation dues à la chaleur estivale au traitement des travailleurs immigrés. Et les difficultés pourraient s’accroître une fois que les supporters seront arrivés et qu’ils seront confrontés aux normes locales telles que les codes vestimentaires exigeant que les hommes et les femmes couvrent leur corps des épaules aux genoux dans la plupart des espaces publics.Face à l’accumulation des dossiers, les autorités qataries seraient prêtes à lâcher du lest sur l’élixir des supporters. En effet, entre le football et la bière, c’est une (très) longue histoire d’amour. La pinte fait partie intégrante de la culture des spectateurs européens, cœur du football mondial. Les gros poissons de l’industrie de la boisson maltée en sont conscients. Ce n’est pas pour rien que les sponsors liés à la bière sont partout: sur les maillots, sur les bordures de terrain, lors des publicités à la mi-temps, mais surtout, dans les mains des supporters qui assistent aux matchs en tribune."L’alcool ne fait pas partie de la culture qatarie"Lors du mondial de 2018 en Russie, les hôtes russes disaient ouvertement être "choqués" du niveau de consommation de bière des fans de football. "Nous ne pensions pas que la seule boisson qu’ils voudraient serait de la bière", rapportait au micro de Vice un serveur moscovite. La demande était telle que certains bars russes durent gérer de passagères ruptures de stock.Au Qatar, pays musulman conservateur, les ruptures pourraient être encore plus nombreuses.
https://fr.sputniknews.africa/20210201/des-stades-pleins-le-directeur-de-la-fifa-sexprime-sur-la-coupe-du-monde-2022-1045163870.html
golfe persique
qatar
Sputnik Afrique
feedback.fr@sputniknews.com
+74956456601
MIA „Rossiya Segodnya“
2022
Hakim Saleck
https://cdn1.img.sputniknews.africa/img/07e5/02/03/1045175286_0:0:801:800_100x100_80_0_0_fda8bdfb6cae5f8e9cf36595d8f04a5a.jpg
Hakim Saleck
https://cdn1.img.sputniknews.africa/img/07e5/02/03/1045175286_0:0:801:800_100x100_80_0_0_fda8bdfb6cae5f8e9cf36595d8f04a5a.jpg
Actus
fr_FR
Sputnik Afrique
feedback.fr@sputniknews.com
+74956456601
MIA „Rossiya Segodnya“
https://cdn1.img.sputniknews.africa/img/103752/79/1037527904_304:0:5168:3648_1920x0_80_0_0_1b519d12d57b74a574fe0e0a53c4341b.jpgSputnik Afrique
feedback.fr@sputniknews.com
+74956456601
MIA „Rossiya Segodnya“
Hakim Saleck
https://cdn1.img.sputniknews.africa/img/07e5/02/03/1045175286_0:0:801:800_100x100_80_0_0_fda8bdfb6cae5f8e9cf36595d8f04a5a.jpg
international, golfe persique, qatar, mondial 2022, football, alcool, supporter, fifa
international, golfe persique, qatar, mondial 2022, football, alcool, supporter, fifa
Le mondial 2022 sans bière? La FIFA et les brasseurs font pression pour plus de pressions
19:28 04.02.2022 (Mis à jour: 19:32 04.02.2022) Face au lobbying de la FIFA et des brasseurs, le Qatar pourrait assouplir sa réglementation sur la consommation d’alcool lors de la Coupe du Monde 2022.
"Le supporter, quel que soit le pays dont il est originaire, doit respecter les lois ainsi que les us et coutumes du pays dans lequel il se rend. Le football n’est pas supranational. La manière avec laquelle on regarde le football et on en jouit doit s’insérer dans les lois du pays hôte. Et pas le contraire", explique à Sputnik le consultant sportif international Sylvère-Henry Cissé.
"
Le stade s’inscrit dans la vie de la cité. Une fois que l’on sort de l’enceinte du stade, il y a la vie des hommes et des femmes qui composent la cité", précise-t-il. À Rome, fais comme les Romains en somme. Et au Qatar, charia oblige, les Qataris ne boivent pas d’alcool. Nasser Al Khater, patron de la
Coupe du monde 2022, expliquait récemment au micro de
JT Sports que "
l’alcool ne fait pas partie de la culture qatarie". En temps normal, le pays, qui accueille la prochaine compétition internationale de football, ne le permet que dans certains hôtels, restaurants ou centres de loisirs peuplés par les étrangers.
Néanmoins conscient de l’importance de la bière pour les amoureux du ballon rond, Doha a mis en place une politique de vente d’alcool.
"L’hospitalité fait partie de notre culture", a justifié Khater, avant de poursuivre: "Nous comprenons que l’alcool fasse partie de la culture de nombreux peuples. Nous allons donc en fournir dans certaines zones spécifiques où les fans pourront se rendre."
Plus précisément, la consommation d’alcool sera permise mais uniquement dans les "fan zones" autour de Doha (à six euros la chope) et dans les hôtels (le double) ou les restaurants.
Reste que ces efforts qataris n’ont pas l’air de satisfaire la FIFA ni les leaders mondiaux de l’industrie de la bière. Il sera d’ailleurs interdit de boire de l’alcool en public sous peine d’amende. Selon Bloomberg, qui cite des sources anonymes, la FIFA et Anheuser-Busch InBev, le plus grand groupe brassicole au monde, feraient pression sur Doha pour autoriser davantage de pressions dans les stades.
1,2 million de visiteurs au Qatar pendant le tournoi
Une stratégie qui semble porter ses fruits. "Les responsables qataris n’ont pas encore annoncé leur décision finale, mais les organisateurs se montrent de plus en plus disposés à satisfaire les demandes des supporters à mesure que le tournoi approche", indiquent les sources.
Pour le Qatar, assurer une Coupe du monde réussie est un impératif politique. C’est la compétition sportive la plus regardée à l’international. 1,1 milliard de téléspectateurs étaient rivés devant la finale de l’édition 2018, entre la France et la Croatie. Les organisateurs locaux prévoient la venue de 1,2 million de visiteurs au Qatar pendant le tournoi, soit l’équivalent de près de la moitié de la population du territoire.
Or, la disponibilité de l’alcool pendant la compétition avait déjà été un
point sensible, soulevé par les détracteurs de la décision de la FIFA d’organiser l’événement mondial dans un pays musulman. Elle est l’une des épines dans le pied du comité de gestion du tournoi, qui doit faire face à de nombreuses controverses –des complications de programmation dues à la chaleur estivale au traitement des travailleurs immigrés. Et les difficultés pourraient s’accroître une fois que les supporters seront arrivés et qu’ils seront confrontés aux normes locales telles que les codes vestimentaires exigeant que les hommes et les femmes couvrent leur corps des épaules aux genoux dans la plupart des espaces publics.
Face à
l’accumulation des dossiers, les autorités qataries seraient prêtes à lâcher du lest sur l’élixir des supporters. En effet, entre le football et la bière, c’est une (très) longue histoire d’amour. La pinte fait partie intégrante de la culture des spectateurs européens, cœur du football mondial. Les gros poissons de l’industrie de la boisson maltée en sont conscients. Ce n’est pas pour rien que les sponsors liés à la bière sont partout: sur les maillots, sur les bordures de terrain, lors des publicités à la mi-temps, mais surtout, dans les mains des supporters qui assistent aux matchs en tribune.
"L’alcool ne fait pas partie de la culture qatarie"
Lors du mondial de 2018 en Russie, les hôtes russes disaient ouvertement
être "choqués" du niveau de consommation de bière des fans de football. "
Nous ne pensions pas que la seule boisson qu’ils voudraient serait de la bière", rapportait au micro de
Vice un serveur moscovite. La demande était telle que certains bars russes durent gérer de passagères ruptures de stock.
Au Qatar, pays musulman conservateur, les ruptures pourraient être encore plus nombreuses.