https://fr.sputniknews.africa/20220203/tribalat-le-grand-remplacement-nest-pas-imminent-mais-repond-a-lanxiete-des-gens-ordinaires-1054949976.html
Tribalat: "Le “Grand remplacement” n’est pas imminent, mais répond à l’anxiété des gens ordinaires"
Tribalat: "Le “Grand remplacement” n’est pas imminent, mais répond à l’anxiété des gens ordinaires"
Sputnik Afrique
L’immigration est au cœur de la campagne présidentielle. Mais qui dit vrai sur la réalité du phénomène migratoire en France? Éléments de réponse sans langue de... 03.02.2022, Sputnik Afrique
2022-02-03T17:14+0100
2022-02-03T17:14+0100
2022-12-22T15:08+0100
présidentielle française 2022
renaud camus
immigration
présidentielle française 2022
emmanuel macron
gérald darmanin
union européenne (ue)
maghreb
institut national de la statistique et des études économiques (insee)
boris johnson
https://cdn1.img.sputniknews.africa/img/07e6/02/02/1054951391_0:159:3076:1889_1920x0_80_0_0_407327d3ec6fc4a16f5e1d42b1393cfe.jpg
En l’espace de quelques années, le thème du «Grand remplacement» s’est taillé une place de choix dans les débats politiques sur l’immigration. Au plus grand dam de certains chercheurs tels Hervé Le Bras (démographe à l'Ined, l’Institut national d'études démographiques) ou François Héran (ancien directeur de l'Ined), épinglés par Michèle Tribalat dans son livre Immigration, idéologie et souci de la vérité (Éd. L’Artilleur) pour leur utilisation hasardeuse du solde migratoire. «Le solde migratoire, c’est les entrées moins les départs de France. Ce n’est qu’un résidu, qui peut varier en fonction de la qualité de collecte. Celui-ci ne dit pas grand-chose de l’immigration étrangère et du flux lui-même», argue la démographe, elle-même chercheuse à l’Ined pendant près de quarante ans.Justement, que disent les chiffres à propos du supposé «Grand remplacement» à l’œuvre en France? «Dans le Loir-et-Cher, la proportion de moins de dix-huit ans d’origine étrangère est de 4,2% à la fin des années 60. En 2017, c’est 26,3%. À Blois [chef-lieu du département, ndlr], cela monte jusqu’à 47,6%. C’est l’équivalent du XXe arrondissement de Paris», illustre Michèle Tribalat. Avant de relativiser toutefois:
maghreb
espace schengen
Sputnik Afrique
feedback.fr@sputniknews.com
+74956456601
MIA „Rossiya Segodnya“
2022
Sputnik Afrique
feedback.fr@sputniknews.com
+74956456601
MIA „Rossiya Segodnya“
Actus
fr_FR
Sputnik Afrique
feedback.fr@sputniknews.com
+74956456601
MIA „Rossiya Segodnya“
https://cdn1.img.sputniknews.africa/img/07e6/02/02/1054951391_174:0:2903:2047_1920x0_80_0_0_7c688fba5a44dd919cd0aae36f2f4446.jpgSputnik Afrique
feedback.fr@sputniknews.com
+74956456601
MIA „Rossiya Segodnya“
renaud camus, immigration, présidentielle française 2022, emmanuel macron, gérald darmanin, union européenne (ue), maghreb, institut national de la statistique et des études économiques (insee), boris johnson, crise migratoire, eric zemmour, valérie pécresse, espace schengen
renaud camus, immigration, présidentielle française 2022, emmanuel macron, gérald darmanin, union européenne (ue), maghreb, institut national de la statistique et des études économiques (insee), boris johnson, crise migratoire, eric zemmour, valérie pécresse, espace schengen
Tribalat: "Le “Grand remplacement” n’est pas imminent, mais répond à l’anxiété des gens ordinaires"
17:14 03.02.2022 (Mis à jour: 15:08 22.12.2022) L’immigration est au cœur de la campagne présidentielle. Mais qui dit vrai sur la réalité du phénomène migratoire en France? Éléments de réponse sans langue de bois avec la démographe Michèle Tribalat.
«Bien souvent, quand certains universitaires cherchent à réfuter les perceptions communes sur l’immigration, ils s’égarent et deviennent obsédés par l’idée qu’il faut leur donner tort. Or, le problème n’est pas de leur donner tort, mais de chercher ce qu’il en est!», assène Michèle Tribalat devant les caméras de Sputnik.
En l’espace de quelques années, le thème du «Grand remplacement» s’est taillé une place de choix dans les débats politiques sur l’immigration. Au plus grand dam de certains chercheurs tels Hervé Le Bras (démographe à l'Ined, l’Institut national d'études démographiques) ou François Héran (ancien directeur de l'Ined), épinglés par Michèle Tribalat dans son livre Immigration, idéologie et souci de la vérité (Éd. L’Artilleur) pour leur utilisation hasardeuse du solde migratoire. «Le solde migratoire, c’est les entrées moins les départs de France. Ce n’est qu’un résidu, qui peut varier en fonction de la qualité de collecte. Celui-ci ne dit pas grand-chose de l’immigration étrangère et du flux lui-même», argue la démographe, elle-même chercheuse à l’Ined pendant près de quarante ans.
Justement, que disent les chiffres à propos du supposé «Grand remplacement» à l’œuvre en France? «Dans le Loir-et-Cher, la proportion de moins de dix-huit ans d’origine étrangère est de 4,2% à la fin des années 60. En 2017, c’est 26,3%. À Blois [chef-lieu du département, ndlr], cela monte jusqu’à 47,6%. C’est l’équivalent du XXe arrondissement de Paris», illustre Michèle Tribalat. Avant de relativiser toutefois:
«Le “Grand remplacement” étant une figure littéraire, c’est très difficile de dire ce qu’il en est. La proportion de personnes d’origine étrangère en France en 2020 est de 21,5% selon l’INSEE. Le basculement, avec une population autochtone en chute libre, n’est donc pas imminent. Mais le succès de l’idée de Renaud Camus [l’écrivain à l’origine du syntagme, ndlr] est une réponse à l’anxiété des gens qui voient ces transformations démographiques s’opérer dans les grands centres urbains et même dans les campagnes et les petites villes du territoire. Ces gens-là voient bien que les choses ont changé», avance l’universitaire.