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La France droguée aux sondages? +400% depuis 1981
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Les études d’opinion sont bien parties pour battre un record de publications en 2022. Leur importance est-elle démesurée? Pour Frédéric Micheau, ces enquêtes... 02.02.2022, Sputnik Afrique
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+400%. C’est l’explosion stratosphérique du nombre d’études d’opinion portant sur l’élection présidentielle entre 1981 et 2017. En trente-six ans, les sondages ont proliféré dans la vie politique française. En 1965, première année de l’élection présidentielle au suffrage universel, une petite douzaine d’enquêtes seulement avaient été publiées.Lors de la dernière présidentielle, en 2017, pas moins de 560 sondages ont été (officiellement) recensés par la Commission des sondages. Pis, les échantillons choisis pour constituer les fameux panels d’électeurs sont de plus en plus larges et peuvent désormais inclure jusqu’à 10.000 personnes.Pourtant, à l’occasion du Brexit en 2016 et de l’élection de Donald Trump quelques mois plus tard, les errements des sondeurs avaient entaché leur réputation. En France, l'accession surprise de Jean-Marie Le Pen au second tour de l'élection présidentielle en 2002 leur avait déjà porté un sérieux coup. «L’image des sondages est très ambivalente», reconnaît Frédéric Micheau devant les caméras de Sputnik.Pour le sondeur, auteur de l’essai Le Sacre de l’opinion (éd. du Cerf), malgré certains «biais techniques», les sondages restent un outil indispensable si l’on veut comprendre les «motivations» et les «enjeux» du vote. Et à ceux qui voudraient interdire purement et simplement les études d’opinion à l’approche d’un scrutin, il réplique:
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La France droguée aux sondages? +400% depuis 1981
Les études d’opinion sont bien parties pour battre un record de publications en 2022. Leur importance est-elle démesurée? Pour Frédéric Micheau, ces enquêtes restent le meilleur moyen de prendre le pouls de la population.
+400%. C’est l’explosion stratosphérique du nombre d’études d’opinion portant sur l’élection présidentielle entre 1981 et 2017. En trente-six ans, les sondages ont proliféré dans la vie politique française. En 1965, première année de l’élection présidentielle au suffrage universel, une petite douzaine d’enquêtes seulement avaient été publiées.
Lors de la dernière présidentielle, en 2017, pas moins de
560 sondages ont été (officiellement) recensés par la Commission des sondages. Pis, les échantillons choisis pour constituer les fameux panels d’électeurs sont de plus en plus larges et peuvent désormais inclure jusqu’à
10.000 personnes.
Pourtant, à l’occasion du Brexit en 2016 et de l’élection de Donald Trump quelques mois plus tard, les errements des sondeurs avaient entaché leur réputation. En France, l'accession surprise de Jean-Marie Le Pen au second tour de l'élection présidentielle en 2002 leur avait déjà porté un sérieux coup. «L’image des sondages est très ambivalente», reconnaît Frédéric Micheau devant les caméras de Sputnik.
«Il y a bien évidemment le reproche récurrent du manque de fiabilité, avec un outil qui n’est pas capable d’apporter systématiquement des prévisions exactes –en admettant qu’il soit possible de faire des prévisions en matière électorale! On leur reproche aussi leur omniprésence. Le volume des sondages explose, mais c’est aussi lié aux médias, ce sont eux qui commandent des sondages!» plaide le directeur général adjoint d’OpinionWay.
Pour le sondeur, auteur de l’essai Le Sacre de l’opinion (éd. du Cerf), malgré certains «biais techniques», les sondages restent un outil indispensable si l’on veut comprendre les «motivations» et les «enjeux» du vote. Et à ceux qui voudraient interdire purement et simplement les études d’opinion à l’approche d’un scrutin, il réplique:
«Il est toujours préférable de diffuser des informations, en précisant les limites des outils statistiques et en faisant davantage de pédagogie. Une information imparfaite, approximative et imprécise est toujours supérieure à l’absence d’information dans une démocratie.»