Cette date qui marque un point de rupture historique pour le climat de l'océan mondial

© Sputnik . Alexander Kovalev / Accéder à la base multimédiaOcéan
Océan   - Sputnik Afrique, 1920, 02.02.2022
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L’année 2014 a été le point de non-retour pour l’océan mondial, indique une étude publiée par la revue PLOS Climate. Des températures extrêmes sont depuis observées sur plus de 50% de la surface de l’océan mondial, conduisant à des changements dramatiques dans les systèmes marins.
Une étude de chercheurs américains publiée le 1er février dans la revue PLOS Climate tire la sonnette d’alarme sur l’état de l’océan mondial. En cause, l’analyse des données sur la température de sa surface depuis 1870.
"2014 a été la première année pendant laquelle la chaleur extrême est devenue ‘normale’ pour plus de 50% de la surface océanique. Cette tendance s’est maintenue pour atteindre 57% en 2019. Une chaleur extrême était relativement rare (environ 2%) pendant la période de la deuxième révolution industrielle [fin du XIXe siècle, ndlr]", signalent les chercheurs.
Les bassins Atlantique Sud et Indien ont franchi cette barrière de 50% plus tôt, respectivement en 1998 et 2007, mais l’année 2014 a été le point de non-retour.
Ces vagues de chaleur ont surtout affecté l’Arctique où la superficie concernée a augmenté de plus de 400% par rapport au siècle précédent.
Les chercheurs estiment que la chaleur extrême des eaux océaniques produit des changements dramatiques des écosystèmes marins et signalent que le réchauffement climatique et ses conséquences représentent déjà un problème réel de nos jours.

L’OMM préoccupée par le sort de milliards de personnes vivant au bord des océans

Les répercussions du réchauffement climatique avaient été mises en lumière dès 2020 dans un rapport sur l’état des océans de l’Organisation météorologique mondiale (OMM).
Le rapport indiquait que les océans absorbaient 90% de l’excédent de chaleur généré par les activités humaines et accumulé dans le système climatique et que leur température était en augmentation constante depuis 1970.
Le recul de la banquise était aussi constant.
Alors que des milliards de personnes vivent au bord des océans et plus de trois milliards de personnes dépendent de la biodiversité marine pour leur subsistance, les populations du monde entier se voient contraintes de bouleverser leur rapport aux océans pour s'adapter à ces changements.
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