Une patiente atteinte du VIH devient une "usine" à mutations du Covid-19

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Un virus  - Sputnik Afrique, 1920, 31.01.2022
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Une Sud-Africaine infectée par le VIH est restée contaminée par le coronavirus pendant neuf mois. Pendant ceux-ci, sa maladie a engendré une vingtaine de mutations supplémentaires, décrit une étude publiée par le Social Science Research Network.
L'Afrique du Sud a jusqu'à présent connu quatre vagues distinctes de Covid-19 dont chacune a été entraînée par des variants différents, indique une étude publiée le 28 janvier par le Social Science Research Network (SSRN).
Ses auteurs signalent que les origines de nouveaux variants ne sont pas encore comprises. Selon leur hypothèse, ils surviennent chez les personnes gravement immunodéprimées, telles que celles ayant un cancer, les receveurs de greffe d'organe et celles atteintes d'un VIH avancé non contrôlé.
L’examen d’une patiente leur a révélé la capacité de l’organisme à accumuler des mutations supplémentaires.

Plus de 20 mutations

"Une femme de 22 ans atteinte d'une infection par le VIH avancée non contrôlée a été continuellement infectée par le variant bêta du SRAS-CoV-2 pendant neuf mois, le virus accumulant plus de 20 mutations supplémentaires", indique l’étude menée par des chercheurs des universités sud-africaines de Stellenbosch et du KwaZulu-Natal.
Diagnostiquée positive au coronavirus en janvier 2021, elle a été admise dans un hôpital du Cap où le diagnostic a été confirmé à la mi-septembre.
Les études menées ont indiqué qu’il s’agissait d’une infection ayant duré au moins neuf mois, et non d’une nouvelle contamination. Un test négatif n’a été obtenu que fin novembre.
Depuis janvier 2021, la femme avait des problèmes avec l’observance du traitement contre le VIH. Ce dernier a été repris après son hospitalisation.
"La thérapie antirétrovirale a supprimé le VIH et éliminé le SRAS-CoV-2 en six à neuf semaines", précise l’étude.

L’accumulation de mutations liée à des réponses immunitaires insuffisantes

Les chercheurs indiquent que le cas examiné confirme l’idée que les réponses immunitaires faibles des personnes immunodéprimées entraîne des infections persistantes qui permettent l’accumulation de mutations.
En Afrique du Sud, où avait été détecté le variant Omicron en novembre dernier, le nombre de contaminations baisse de manière nette après avoir franchi son pic à la mi-décembre.
Après 26.389 cas recensés le 15 décembre 2021, 2.226 seulement ont été enregistrés le 30 janvier. Le gouvernement estime que la vague liée à l’Omicron est passée.
Le Covid-19 a fait 95.000 morts dans ce pays.
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