Le "fils d’Omicron" détecté en Australie en pleine vague de décès
09:38 31.01.2022 (Mis à jour: 15:52 12.12.2024)
© Photo Pixabay/DesignNPrintCanberra, Australie
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Après que le Danemark a constaté une majorité de cas causés par le sous-variant de l’Omicron BA.2, l’Australie constate à son tour son arrivée. Si le nombre de contaminations au "fils d’Omicron" reste faible, la nouvelle survient au moment où le pays enregistre un record de décès liés au Covid.
Tandis que l’Australie constate un pic de décès liés au Covid, leur nombre s’élevant à près de 200 au 29 janvier, les autorités ont annoncé dans les médias la détection dans un certain nombre d’États de la souche dite "fils d’Omicron".
"La plupart des États et territoires d'Australie ont détecté un très faible nombre du sous-variant BA.2 de l’Omicron. […] Comme pour tous les variants, cela continuera à être surveillé de près", a déclaré le Département fédéral de la santé le 28 janvier.
Le responsable de la lutte contre le Covid-19 de l’État de Victoria, Jeroen Weimar, a fait savoir que les autorités avaient détecté "littéralement une poignée" de cas de ce sous-variant surnommé "fils d’Omicron".
Le responsable a tenu à souligner, lors d’un point-presse à Melbourne, qu’"au fur et à mesure que de nouvelles informations arriveront, [ils] ajusterons [leur] stratégie si nécessaire".
Durant une grande partie de la pandémie, l’Australie a réussi à contenir les infections grâce à la fermeture massive des frontières et à une stratégie de dépistage agressive. Or, l’arrivée du variant Omicron a mis à rude épreuve le système, le pays enregistrant depuis ces dernières semaines des record de cas quotidiens. Sur près de 3.000 morts liées au Covid, plus de 1.000 sont survenues au courant du mois dernier.
"Il est encore très tôt pour comprendre exactement comment cela se passe", a fait savoir Jeroen Weimar en précisant que ce "fils d’Omicron" n’était "pas un nouveau variant".
BA.2 gagne du terrain
Le sous-variant BA.2, détecté déjà dans plus de 40 pays, suscite l’inquiétude quant à sa contagiosité. Pour le moment, il est majoritaire au Danemark.
Dans un entretien sur LCI le 25 janvier, le ministre français de la Santé a expliqué que "les cellules humaines pourraient ne pas le reconnaître, alors même qu'elles auraient déjà été exposées au variant Omicron".
"Ce que disent les Danois, c'est que c'est exactement le même, à une différence, qu'il nous faut explorer, qui est qu'on pourrait se recontaminer potentiellement au sous-variant BA.2 même lorsque nous aurions été contaminés par le variant Omicron", a ajouté Olivier Véran.
➡#Covid19 : sur le sous-variant BA2
— LCI (@LCI) January 25, 2022
🗣️@olivierveran
"Les Danois nous disent qu'on pourrait potentiellement se recontaminer avec le sous-variant BA2 après avoir contracté #Omicron (...) Actuellement, on a repéré 60 cas en France."
📺#LesMatinsLCI | @EliMartichoux pic.twitter.com/pJcu40efw0
Bien que ce sous-variant ne soit pas "plus dangereux", des doutes persistent quant à savoir s’il le serait "moins" ou autant, a-t-il par ailleurs indiqué.
Diffusion en France
Même si le variant "BA.1 est actuellement toujours dominant dans l’Hexagone", des analyses plus sophistiquées montrent que "le BA.2 devient vite prévalant", a expliqué dans les colonnes de Midi Libre le docteur Jean-Paul Ortiz, président et porte-parole des Médecins libéraux de France.
"En France, la technique du criblage est un peu grossière, pour simplifier elle permet d'isoler la famille Omicron mais elle ne permet pas de discerner le BA.1 du BA.2", a-t-il expliqué. "Pour les identifier précisément, il faut passer au séquençage du génome, ce qui est beaucoup plus long, complexe et coûteux."