"Il ne ventilait plus et n’avait plus de pouls": des policiers sauvent un jeune en arrêt cardiaque

© Photo Pixabay / c1n3maUn tram (image d'illustration)
Un tram (image d'illustration) - Sputnik Afrique, 1920, 30.01.2022
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L’intervention rapide de quatre policiers franciliens a permis de sauver la vie à un usager du tramway de Seine-Saint-Denis. Les agents de l’unité de sécurisation lui ont prodigué des massages cardiaques avant l’arrivée du Samu, selon les détails relayés par Le Parisien.
En mission dans un tramway de Corneuve, en Seine-Saint-Denis, une unité de policiers de sécurisation des transports de surface a sauvé inopinément un jeune homme en arrêt cardio-respiratoire.
Trois agents et leur chef de brigade se trouvaient à l’arrière de la rame lorsqu’ils ont entendu des cris et ont cru à "un vol à la tire", a expliqué ce dernier le 29 janvier auprès du Parisien, alors que les faits se sont déroulés le 20 janvier.
S’étant approchés, ils ont vu un passager inerte:
"Il était inconscient, était allongé au sol, les yeux et la bouche grande ouverte".

"Il ne ventilait plus"

Le jeune homme ne réagissant pas aux questions, il a été placé en position latérale. Le chef de brigade a appelé les pompiers et le Samu, toujours selon les informations rapportées par le quotidien.
"Nous avons fait évacuer le tramway pour faire de la place. Il ne ventilait plus et n’avait plus de pouls, j’en ai déduit qu’il était en arrêt cardiaque", a précisé l’officier auprès du Parisien avant de poursuivre:
"On l’a déshabillé pour que le torse soit dégagé, puis trois d’entre nous se sont relayés pour effectuer neuf cycles de 30 compressions thoraciques jusqu’à l’arrivée des sapeurs-pompiers, qui ont pris la suite. Nous étions très concentrés sur notre objectif qui était de sauver la vie de ce jeune."
Le cœur de celui-ci "est reparti mais les pulsations étaient très faibles".
Une équipe du Samu 93 est ensuite arrivée sur les lieux pour le stabiliser.

Cas inédit pour une longue carrière

Tant que le rescapé était transporté à l’hôpital Bichat, dans le 18e arrondissement, le Samu a remercié les policiers, saluant leur "intervention rapide" grâce à laquelle l’infortuné se trouvait maintenant en "état stable".
Pointant le fait que "les passagers étaient concentrés sur leur téléphone" alors qu’il faisait un malaise, le chef de brigade a expliqué qu’avant qu’une alerte n’ait été donné, "de très longues minutes" se sont écoulées. Le jeune, 20 ans, se porte mieux depuis et est sorti du coma.
Le brigadier a également fait valoir auprès du Parisien qu’il s’était retrouvé dans cette situation pour la première fois de sa vie, bien qu’il excerce ce métier depuis 17 ans.

"Si cela peut contribuer à réconcilier les jeunes et la police"

"Nous sommes très contents. Surtout parce qu’il s’agit d’un jeune. Si cela peut contribuer à réconcilier les jeunes et la police…" a fait remarquer l’agent au micro du quotidien, sachant que les gardiens de la paix deviennent souvent la cible d’attaques gratuites ou de menaces de mort.
Cette intervention a été par ailleurs félicitée par la déléguée nationale du syndicat Unité SGP-FO, Linda Kebbab.
Le 28 janvier, cette dernière a également pris la défense de ses collègues attaqués verbalement par Jean-Luc Mélenchon. Tandis qu’en pleine manifestation à Paris pour l’augmentation des salaires des manifestants scandaient "Tout le monde déteste la police", le chef de La France insoumise (LFI) a enchaîné:
"Il y a beaucoup de monde qui déteste la police, il est temps de s’en rendre compte. C’est un problème, d’ailleurs".
Invitée de RMC, Linda Kebbab a évoqué un sondage de Cevipof:
"Les policiers ont une cote de confiance de 73% dans la population et M. Mélenchon a 8% d’intentions de vote. Donc je pense qu’il devrait d’abord se rendre compte que le premier à être détesté, c’est quand même lui."
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