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À Paris 40% des cafés ont disparu en 20 ans, pourquoi?
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Partie intégrante de l’art de vivre à la française, les cafés deviennent de moins en moins nombreux dans la capitale et en région parisienne, passant de 1.907... 30.01.2022, Sputnik Afrique
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Les bistrots de Paris, l’un des symboles du style de vie à la française, sont-ils en train de disparaître? La capitale et sa petite couronne comptent de nos jours 1.410 cafés contre 1.907 en 2002, baissant ainsi de 40% en 20 ans, alerte Le Parisien en citant une étude du Crocis (Centre régional d’observation du commerce). Et ce, malgré les aides de l’État versées dans le contexte des restrictions liées à la crise sanitaire.La diminution du nombre de débits de boissons touche en particulier les XVIe, XIXe et VIIIe arrondissements de Paris, avec respectivement 68%, 60% et 58% de baisse, note l’étude. En revanche, les zones touristiques comme les arrondissements du centre (le IIe et IIIe) connaissent une hausse (17% et 15% respectivement).Concurrence de la restauration rapideCette dégradation s’explique par différentes raisons, dont la première est "une très forte montée de la concurrence avec la restauration rapide", précise la rédactrice de l’étude Bénédicte Gualbert. Les bistrots sont ainsi évincés par les kebabs et les chaînes de fast-food, dont certaines ont un "fort pouvoir financier".Un autre facteur important est l’implantation de nouvelles habitudes de consommation. Les employés n’ont plus le temps de passer leur pause déjeuner dans un café, et les établissements n’ont pas su s’adapter aux besoins de leurs consommateurs comme la vente à emporter ou des plats plus diététiques, poursuit Mme Gualbert.En outre, les machines à café de plus en plus fréquentes dans les bureaux et les immeubles n’y sont pas pour rien. Qui plus est, l’alcool se consomme aujourd'hui de plus en plus à domicile, "notamment afin d’éviter de prendre le volant pour rentrer chez soi".Un patrimoine culturel immatérielMalgré les aides versées par l’État, la crise sanitaire n’a contribué en rien à redresser la situation. Avec le télétravail et l’interdiction, depuis le 3 janvier, de consommer debout dans les bars et les restaurants (une mesure censée ralentir la propagation du variant Omicron), l’activité des cafetiers a chuté de près de 50%.À la mi-janvier, le Premier ministre a annoncé un soutien renforcé aux entreprises de l'hôtellerie et de la restauration, encore "très fortement impactées par la crise sanitaire", en complément aux mesures déjà prises.Quoi qu’il en soit, l’association des bistrots et cafés de France espère que l’art de vivre dans ces établissements sera reconnu comme patrimoine culturel immatériel par l’UNESCO.
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france, paris, café, crise sanitaire
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À Paris 40% des cafés ont disparu en 20 ans, pourquoi?
21:50 30.01.2022 (Mis à jour: 22:04 30.01.2022) Partie intégrante de l’art de vivre à la française, les cafés deviennent de moins en moins nombreux dans la capitale et en région parisienne, passant de 1.907 en 2002 à 1.410 aujourd’hui, constate une étude de la Chambre de commerce. Les nouvelles habitudes de consommation en seraient majoritairement la cause.
Les bistrots de Paris, l’un des symboles du style de vie à la française, sont-ils en train de disparaître? La capitale et sa petite couronne comptent de nos jours 1.410 cafés contre 1.907 en 2002, baissant ainsi de 40% en 20 ans, alerte Le Parisien en citant une étude du Crocis (Centre régional d’observation du commerce). Et ce, malgré les aides de l’État versées dans le contexte des
restrictions liées à la crise sanitaire.
La diminution du nombre de débits de boissons touche en particulier les XVIe, XIXe et VIIIe arrondissements de Paris, avec respectivement 68%, 60% et 58% de baisse, note l’étude. En revanche, les zones touristiques comme les arrondissements du centre (le IIe et IIIe) connaissent une hausse (17% et 15% respectivement).
Concurrence de la restauration rapide
Cette dégradation s’explique par différentes raisons, dont la première est "une très forte montée de la concurrence avec la restauration rapide", précise la rédactrice de l’étude Bénédicte Gualbert. Les bistrots sont ainsi évincés par les kebabs et les chaînes de fast-food, dont certaines ont un "fort pouvoir financier".
Un autre facteur important est l’implantation de nouvelles habitudes de consommation. Les employés n’ont plus le temps de passer leur pause déjeuner dans un café, et les établissements n’ont pas su s’adapter aux besoins de leurs consommateurs comme la vente à emporter ou des plats plus diététiques, poursuit Mme Gualbert.
En outre, les machines à café de plus en plus fréquentes dans les bureaux et les immeubles n’y sont pas pour rien. Qui plus est, l’alcool se consomme aujourd'hui de plus en plus à domicile, "notamment afin d’éviter de prendre le volant pour rentrer chez soi".
Un patrimoine culturel immatériel
Malgré les aides versées par l’État, la crise sanitaire n’a contribué en rien à redresser la situation. Avec le télétravail et l’interdiction, depuis le 3 janvier,
de consommer debout dans les bars et les restaurants (une mesure censée ralentir la propagation du variant Omicron), l’activité des cafetiers a chuté de près de 50%.
À la mi-janvier, le Premier ministre a annoncé un soutien renforcé aux entreprises de l'hôtellerie et de la restauration, encore "très fortement impactées par la crise sanitaire", en complément aux mesures déjà prises.
Quoi qu’il en soit, l’association des bistrots et cafés de France espère que l’art de vivre dans ces établissements sera reconnu comme patrimoine culturel immatériel par l’UNESCO.