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Covid-19

Tester un enfant au Covid-19 simplement en le mouchant? Les spécialistes restent sceptiques

© AFP 2023 INA FASSBENDEREn Allemagne, un medecin presente un résultat négatif d'un autotest antigéniques rapide
En Allemagne, un medecin presente un résultat négatif d'un autotest antigéniques rapide  - Sputnik Afrique, 1920, 29.01.2022
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Alors que les infections au Covid-19 se multiplient chez les élèves, leurs parents sont fatigués par la fréquence des autotests. Ces derniers jours, une recommandation pour en faire à partir de sécrétions nasales dans un mouchoir gagne en popularité, mais les spécialistes "ont des doutes sérieux".
Depuis plusieurs jours des messages affirmant qu’il est possible de réaliser pour les enfants un autotest à partir des sécrétions nasales présentes dans un mouchoir sont largement relayés sur les réseaux sociaux.

"Petit message pour les parents qui doivent faire tester leur enfants [sic]. On peut faire moucher l’enfant et récolter les sécrétions à l’aide du goupillon fourni dans le kit ça évite de leur triturer le nez sans cesse. Conseil d’une pharmacienne et d’un médecin que je remercie énormément!", dit le texte.

Cela pourrait être une issue idéale pour de nombreux parents doivant faire trois autotests pour que leurs enfants déclarés cas contacts puissent revenir en classe.

Que disent les spécialistes?

Pourtant, "il ne s’agit pas d’une méthode reconnue et fiable", souligne à 20 Minutes le ministère de la Santé. Pierre Béguerie, président du bureau du Conseil central A (titulaires) de l’Ordre national des pharmaciens, qui indique avoir "des doutes sérieux sur l’efficacité et la fiabilité du résultat [en se mouchant]".

"Les autotests ont déjà une fiabilité moindre donc à partir des sécrétions nasales, ça me paraît très artistique. De plus, il n’y a pas suffisamment de sécrétions dans le mouchoir", ajoute-t-il.

M. Béguerie insiste ainsi sur la nécessité de "faire les autotests par prélèvement nasal car le goupillon doit venir racler les parois nasales pour bien prélever à l’endroit où se trouve le virus".
Tout en assurant comprendre le désarroi des parents, il recommande de "dédramatiser au niveau de l’enfant", proposant de faire un parallèle entre ce processus et la mise du doigt dans le nez.
Contactée par 20 Minutes, la femme à l’origine de cette publication a elle-même avoué n’avoir pas reçu ce conseil directement: "J’ai juste partagé une publication où je trouvais l’idée pas mal par rapport aux enfants."

Hausse des contaminations chez les élèves

Face à la propagation de l’Omicron les écoles deviennent des lieux à haut risque. Ainsi, selon le ministère de l'Éducation, 21.049 classes sont fermées au 27 janvier en France sur un total de 527.200. Au total, 572.072 élèves sur 12.223.000 recensés ont été déclarés positifs au Covid-19 alors que le nombre des enseignants contaminés atteint 35.558.
Face à cette situation le gouvernement ne cesse de réaménager le protocole sanitaire à l’école. Selon le plus récent, pour y revenir un élève déclaré cas contact doit subir un premier autotest le premier jour, puis un deuxième à J+2, et un troisième à J+4. S’il est de nouveau cas contact après sept jours, il doit recommencer la procédure.
Épuisés, les parents choisissent parfois de présenter de fausses attestations sur l’honneur au lieu de recourir à cette "torture nasale", indique Le Parisien.

"Trois cotons-tiges dans les narines trois fois par semaine, c’est trop. On dit stop", explique au quotidien un parent d’élève vivant à Niort (Deux-Sèvres).

Le 26 janvier, sur BFM TV, Jean-Michel Blanquer a indiqué espérer "pouvoir alléger le protocole après les vacances d’hiver".
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