L’enseignante suspendue dans l’Oise pour son refus de porter le masque a démissionné

CC BY 2.0 / Adrian Widak / Face MaskUn masque de protection chirurgical
Un masque de protection chirurgical - Sputnik Afrique, 1920, 29.01.2022
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Suspendue en novembre dernier pour son refus de porter le masque en classe, l’enseignante Anne-Claire Rossignol a quitté l’Éducation nationale, selon France 3. Vaccinée, elle avait déposé un recours en rappelant que le protocole sanitaire n’avait pas valeur de loi, en vain.
Anne-Claire Rossignol, la professeure de français d’un collège de Gouvieux (Oise) médiatisée en novembre dernier pour sa suspension à la suite de son refus de porter le masque en classe, a mis fin à sa carrière dans l’Éducation nationale. Elle estime que le port du masque ne lui permet pas d’assurer la qualité de son enseignement. Début janvier, dans un dossier adressé à sa hiérarchie, elle avait cependant indiqué être prête à faire des concessions.
"Dans ce dossier, j'ai expliqué que j'allais partir mais que, pour le bien de mes élèves, je voulais finir l'année scolaire aux conditions imposées. […] Mais j'étais prête à porter un masque en cours jusqu'à mon départ", explique-t-elle auprès de France 3.
Le rectorat a finalement accepté le 21 janvier sa démission à effet immédiat. "À ma grande surprise alors qu'on manque de profs", déplore-t-elle. La décision de son départ a été prise en décembre, lorsque son recours auprès de l’académie d’Amiens a été refusé. Elle y avait précisé que "le protocole 2021 ne mentionne pas le port du masque en présence des élèves" et que "le Conseil d’État précise que le protocole est un guide de bonne conduite et non une loi".

Médiatisation

Elle évoque également une "atteinte à [sa] dignité", rappelant qu’elle a été sortie de sa classe, devant ses élèves, le 9 novembre dernier lorsqu’elle avait enlevé son masque. Elle a ensuite proposé des alternatives à sa hiérarchie, laquelle la renvoyait au protocole sanitaire. "J’ai proposé plusieurs solutions, comme le port d’une visière, la pose de Plexiglas, de capteurs de CO2, j’étais même prête à me tester tous les deux jours alors que je suis vaccinée", témoigne-t-elle dans Le Parisien.
L’enseignante évoque également auprès du quotidien que le rectorat n’aurait pas apprécié la médiatisation de l’affaire, considérée comme une violation de son "obligation professionnelle". Elle avait également reçu le soutien de parents et d’élèves, lesquels ont rassemblé plus de 1.500 signatures dans une pétition.
Contacté par France 3, le recteur de l’Académie d’Amiens Raphaël Muller rappelle le rôle du protocole sanitaire. "On sait que c’est une contrainte pour les enseignants, particulièrement en ce moment. On sait aussi que c’est grâce à ça qu’on a pu garder les écoles ouvertes", plaide-t-il.
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