"Collabos, racistes, nazis": une boulangerie parisienne dans le viseur des antivax

Les baguettes - Sputnik Afrique, 1920, 29.01.2022
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Entré en vigueur le 24 janvier, le pass vaccinal ne fait pas l’unanimité. Ainsi, son introduction dans une boulangerie parisienne a indigné les opposants à la vaccination à tel point qu’ils ont appelé sur Twitter à boycotter l’établissement tout en proférant des insultes et des menaces.
La boulangerie parisienne Chez Meunier (XVIIe) est visée par des antivaccins après avoir affiché une demande de pass vaccinal pour les clients conformément à la loi, rapporte le 28 janvier Le Parisien.
Tout a commencé par un tweet accompagné d’une photo montrant la demande de pass vaccinal, dénonçant du "zèle" et appelant à boycotter la boulangerie. Cette publication a donné suite à de nombreux messages de haine et d’insultes avec le hashtag #BoycottThierryMeunier. Certains individus ont même téléphoné pour proférer des insultes.

"Rendez-vous compte, on nous a traités de collabos, de racistes, de nazis, de ségrégationnistes. Les gens se permettent de dire n’importe quoi. Une de nos salariées a même reçu des menaces de mort", déplore auprès du quotidien Éric Taboul, directeur des boulangeries Chez Meunier.

Pourtant, comme le note Le Parisien, conformément à la loi instaurant le pass vaccinal, lequel est entré en vigueur le 24 janvier, son contrôle ne s’applique qu’aux services à table. C’est notamment le cas de cette boulangerie qui ne le demande que pour sa terrasse.

"Sur Internet, ils ont dit qu’on demandait le pass pour vendre une baguette, mais c’est faux! Je ne vais pas refuser de vendre, c’est mon travail", indique au quotidien une vendeuse.

"Nous aussi, on doit respecter la loi. C’est pas nous qui la faisons et si on ne la respecte pas, ça peut être lourd de conséquences pour nous", ajoute Éric Taboul en citant à titre d’exemple le contrôle des pass des clients mené récemment par la police dans l’une de ses boulangeries.

Le pass vaccinal divise la société

Bien que le Conseil constitutionnel ait validé le 21 janvier le projet de loi transformant le pass sanitaire en pass vaccinal à partir de 16 ans, cette mesure nécessitant d'avoir un schéma vaccinal complet ou un certificat de rétablissement pour accéder aux activités de loisirs, restaurants, bars ou encore transports publics interrégionaux ne fait pas l’unanimité.
Ainsi, le 22 janvier, à deux jours de son entrée en vigueur, près de 40.000 personnes, dont 5.200 à Paris, sont descendues dans les rues pour protester.
Le même jour, le député LREM Romain Graua a été bousculé et menacé de mort par des dizaines de manifestants qui se sont rassemblés devant sa permanence à Perpignan (Pyrénées-Orientales).
Pourtant les antivaccins ne représentent qu’une mineure partie de la population, car selon un sondage Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro publié le 21 janvier, 62% des Français soutiennent le pass.
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