Un arrêt de l'approvisionnement en gaz russe aurait des conséquences économiques pour l'UE

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Chantier du gazoduc Nord Stream 2 (archive photo) - Sputnik Afrique, 1920, 27.01.2022
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L'Union européenne pourrait faire face, à court terme, à un arrêt de toutes les importations de gaz russe, mais cela aurait de "profondes conséquences économiques" et nécessiterait la mise en place de mesures d'urgence pour réduire la demande, selon un rapport du cercle de réflexion Bruegel.
L'escalade des tensions entre l'Occident et la Russie au sujet de l'Ukraine a suscité des inquiétudes quant aux flux de gaz russe vers l'Europe, ce qui a incité la Commission européenne et les États-Unis à rechercher des sources d'approvisionnement alternatives.
Dans un rapport qui devrait être publié jeudi, Bruegel indique que si la Russie interrompait toute livraison de gaz, l'Union européenne devrait à la fois augmenter ses importations de gaz naturel liquéfié (GNL) et imposer des mesures d'urgence pour réduire la demande - telles que des fermetures d'usines - afin d'éviter de graves pénuries.
Simone Tagliapietra, chargé de recherche pour Bruegel, a déclaré qu'un tel scénario aurait "de profondes conséquences sur l'économie".
La flambée des prix du gaz au cours des derniers mois, alors que les approvisionnements russes sont plus faibles que prévu, a déjà fait grimper la facture des ménages européens et a contraint certaines industries dépendantes du gaz à réduire leur production.
La Russie fournit environ 40% de la consommation de gaz de l'UE, mais cette dépendance varie selon les pays.
Selon Bruegel, dans un scénario où il ferait très froid et où il n'y aurait plus de livraisons de gaz russe à partir de février, les stocks de gaz de l'UE pourraient être épuisés à la fin du mois de mars.
Si l'approvisionnement en gaz russe devait être interrompu l'hiver prochain et au-delà, l'UE aurait plus de mal à gérer la situation.
L'Europe devrait alors réduire davantage sa consommation de gaz, notamment en augmentant sa production d'électricité à partir du charbon - ce qui entraînerait une hausse des émissions de CO2 - ou en retardant la fermeture de centrales nucléaires en Allemagne, une décision politiquement sensible.
Un bond de la demande de GNL pourrait également entraîner une flambée des prix, qui toucherait l'économie de l'UE et les pays les plus pauvres désireux d'acheter du GNL.
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