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La Turquie négocie en parallèle les F-35 américains et les S-400 russes
La Turquie négocie en parallèle les F-35 américains et les S-400 russes
Sputnik Afrique
Le Président Erdogan a indiqué à la télévision turque que les négociations avec Washington concernant les avions de combat F-35 allaient dans le bon sens. Il a... 27.01.2022, Sputnik Afrique
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"Personne d’autre ne décidera ce que nous acquerrons et de qui", a déclaré Recep Tayyip Erdogan lors d’une interview sur la chaîne de télévision turque NTV mercredi 26 janvier. Le Président turc a en effet souligné qu’il ne ferait pas de concessions sur l’achat de missiles antiaériens S-400 russes, tandis qu’il poursuit les pourparlers sur les avions de chasse américains F-35.Il espère aller rapidement au bout du processus, ce qui placerait "les relations Turquie-États-Unis dans une posture positive comme par le passé".Les relations entre Ankara et Washington se sont en effet crispées dès 2019 en raison de l’achat de systèmes S-400 russes par la Turquie, ce qui avait déplu aux Américains. Ces derniers lui avaient alors demandé de renoncer à cette acquisition au profit des missiles Patriot américains. Face à son refus, la fourniture de chasseurs F-35, déjà payée, avait été annulée et l’administration Trump avait menacé le pays de sanctions. La Turquie espère désormais recevoir des chasseurs F-16 à la place.Commande de S-400Les pressions américaines n’ont pas arrêté M.Erdogan, si bien qu’il a mené en octobre 2020 des premiers essais des systèmes russes et qu’il envisage l'acquisition d’un second lot de ceux-ci. Au début du mois, le ministre turc de la Défense nationale Hulusi Akar avait fait savoir dans la presse turque que l’achat de S-400 n’était "pas un choix, c’était une nécessité". "Il s’agit d’un système qui ne fera de mal à personne s’il n’y a pas d’attaque ni de menace. Notre priorité est la sécurité de notre pays et de ses 84 millions d’habitants", avait-il ajouté.Industrie de défenseLa Turquie compte également développer ses propres armes pour ne plus dépendre des pays tiers en la matière. Le 6 janvier, lors de l’inauguration d’une nouvelle usine de fabrication d’armes à Ankara, M.Erdogan avait annoncé avoir élevé le budget de l’industrie de défense turque à 75 milliards de dollars. Cet investissement devrait se matérialiser par le développement d’un nouveau système de défense et la sortie d’un chasseur turc dès 2025, avec une intégration dans l’armée à l’horizon 2029.
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La Turquie négocie en parallèle les F-35 américains et les S-400 russes
Le Président Erdogan a indiqué à la télévision turque que les négociations avec Washington concernant les avions de combat F-35 allaient dans le bon sens. Il a également confirmé qu’il ne ferait pas marche arrière sur les systèmes de défense russes S-400, à l’origine d’une crise des relations avec les Américains.
"Personne d’autre ne décidera ce que nous acquerrons et de qui", a déclaré Recep Tayyip Erdogan lors d’une interview sur la chaîne de télévision turque NTV mercredi 26 janvier. Le Président turc a en effet souligné qu’il ne ferait pas de concessions sur l’achat de missiles antiaériens S-400 russes, tandis qu’il poursuit les pourparlers sur les avions de chasse américains F-35.
"Les négociations entre les responsables américains et le ministère turc de la Défense nationale sur le F-35 progressent dans une direction positive", a-t-il indiqué.
Il espère aller rapidement au bout du processus, ce qui placerait "les
relations Turquie-États-Unis dans une posture positive comme par le passé".
Les relations entre Ankara et Washington se sont en effet crispées dès 2019 en raison de l’achat de systèmes S-400 russes par la Turquie, ce qui avait déplu aux Américains. Ces derniers lui avaient alors demandé de renoncer à cette acquisition au profit des missiles Patriot américains. Face à son refus, la
fourniture de chasseurs F-35, déjà payée, avait été annulée et l’administration Trump avait menacé le pays de sanctions. La Turquie espère désormais recevoir des chasseurs F-16 à la place.
Les pressions américaines n’ont pas arrêté M.Erdogan, si bien qu’il a mené en octobre 2020 des premiers essais des systèmes russes et qu’il envisage l'acquisition d’un second lot de ceux-ci.
"Le processus [avec la Russie pour l’achat de S-400, ndlr] se poursuit, il n’y a pas de marche arrière", a-t-il ajouté lors de l’entretien.
Au début du mois, le ministre turc de la Défense nationale Hulusi Akar avait fait savoir dans la presse turque que l’achat de S-400 n’était
"pas un choix, c’était une nécessité". "Il s’agit d’un système qui ne fera de mal à personne s’il n’y a pas d’attaque ni de menace. Notre priorité est la sécurité de notre pays et de ses 84 millions d’habitants", avait-il ajouté.
La Turquie compte également développer ses propres armes pour ne plus dépendre des pays tiers en la matière. Le 6 janvier, lors de l’inauguration d’une nouvelle usine de fabrication d’armes à Ankara, M.Erdogan avait annoncé avoir élevé le budget de l’industrie de défense turque à 75 milliards de dollars. Cet investissement devrait se matérialiser par le développement d’un nouveau système de défense et la sortie d’un chasseur turc dès 2025, avec une intégration dans l’armée à l’horizon 2029.