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Vivre sans pass vaccinal: "Ça ne me dérange pas d’être privée de tout"
Vivre sans pass vaccinal: "Ça ne me dérange pas d’être privée de tout"
Sputnik Afrique
Privés de bon nombre d’activités et de loisirs à cause de l’instauration du pass vaccinal, certains Français sont bien décidés à ne pas passer par la case... 26.01.2022, Sputnik Afrique
2022-01-26T12:13+0100
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Les ultimatums ne font pas peur à ces irréductibles Gaulois… Pourtant, depuis le lundi 24 janvier, le pass vaccinal est entré en vigueur, régissant la vie quotidienne des Français. Un test négatif ne suffit plus pour se rendre dans les bars et restaurants, ni pour aller dans les cinémas, théâtres et autres salles de sport. Il faut être vacciné. Si cette décision gouvernementale est contraignante pour les personnes non vaccinées, certaines d’entre elles ont d’ores et déjà fait part de leur intention de ne pas céder.Une position que Jean Castex avait fustigée en décembre dernier: "Il n'est pas admissible que le refus de quelques millions de Français de se faire vacciner mette en risque la vie de tout un pays."Les non-vaccinés, boucs émissaires de l’exécutif?Les propos du chef du gouvernement indignent Amélie. "De nombreuses personnes vaccinées ont quand même eu le Covid donc ce n’est pas notre faute [les non-vaccinés, ndlr] si les contaminations reprennent", fait valoir l’agent territorial spécialisé des écoles maternelles (Atsem). Les chiffres des contaminations explosent en effet depuis l’irruption d’Omicron. Ce variant étant plus contagieux que les précédents (tout en étant moins dangereux/sévère pour reprendre la phraséologie baroque de Jean Castex). L’incidence hebdomadaire s’établissait sur la période du 15 au 21 janvier à 3.674 cas pour 100.000 habitants. Une tendance qui pour l’instant ne se répercute pas sur les services de réanimation.Malgré ces données épidémiologiques, l’envie de recevoir sa première injection n’a toujours pas traversé l’esprit de la Normande.Le gouvernement tente de vaincre ces résistances par tous les moyens. Jean Castex a ainsi annoncé un "assouplissement" pour "ceux qui feront leur première dose d'ici le 15 février". Ils pourront bénéficier d'un pass vaccinal valide, sous réserve de "bien faire leur deuxième dose un mois plus tard" et de justifier d'un test négatif de moins de vingt-quatre heures. Plus de 4 millions de personnes sont concernées."Je me protège. Je fais attention. Je n’ai pas eu le Covid en deux ans. Je ne vois pas pourquoi j’irais me faire vacciner", explose Amélie. Un état d’esprit que partage Leandro, 17 ans. Ce lycéen veut pas non plus passer par la case injection: "Je pense que le vaccin n’est pas encore au point. Du coup, il peut y avoir des risques."Une référence à la phase 3 des essais cliniques menés actuellement par le laboratoire Pfizer qui prendront fin en mai 2023.La stratégie gouvernementale au cœur des critiquesOutre la crainte des effets secondaires, c’est aussi la multiplication des doses qui est contestée: "J’ai fait mes deux doses, mais je ne veux pas faire le rappel. Je préfère être contaminée, ça sera sûrement mieux pour mon immunité", estime Fabienne, 26 ans. Des déclarations qui ne signifient pas pour autant qu’elle va "tenter d’attraper le Covid délibérément", précise la jeune femme amusée.La comptable fait également part de sa colère à l’encontre du gouvernement: "Ils ont tout essayé, mais le virus continue à circuler et ce n’est pas avec des QR code qu'on va le combattre. Ils devraient avouer leur échec." Également excédée par la situation, Amélie dit "en vouloir" au Président de la République qui, selon elle, la conforterait dans ses positions: "J’irai me vacciner quand il ne sera plus Président." Pour mémoire, le chef de l’État n’avait pas hésité à utiliser des mots durs en expliquant vouloir "emmerder" les non-vaccinés.Reste que, pour Amélie et Leandro, la vie sans pass vaccinal nécessite de s’adapter. "Cela ne me dérange pas d’être privée de tout. Ça ne change rien, puisque je n’avais pas non plus de pass sanitaire", souligne la jeune Normande. De son côté, l’adolescent confie que c’est "un peu pénalisant pour le ciné".Une résilience qui tranche avec le million de Français qui ont reçu leur première injection depuis début janvier, suite à l’annonce de la mise en place du pass vaccinal.
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Vivre sans pass vaccinal: "Ça ne me dérange pas d’être privée de tout"
Privés de bon nombre d’activités et de loisirs à cause de l’instauration du pass vaccinal, certains Français sont bien décidés à ne pas passer par la case vaccination. Au micro de Sputnik, ils témoignent de leur ras-le-bol et de leur incompréhension.
Les ultimatums ne font pas peur à ces irréductibles Gaulois… Pourtant, depuis le lundi 24 janvier, le
pass vaccinal est entré en vigueur, régissant la vie quotidienne des Français. Un test négatif ne suffit plus pour se rendre dans les bars et restaurants, ni pour aller dans les cinémas, théâtres et autres salles de sport. Il faut être vacciné. Si cette décision gouvernementale est contraignante pour les personnes non vaccinées, certaines d’entre elles ont d’ores et déjà fait part de leur intention de ne pas céder.
"Quand ils diront que le vaccin est obligatoire et que, si on ne le fait pas, on risque la prison, alors j’irai le faire. Mais, d’ici là, c’est hors de question", prévient au micro de Sputnik Amélie*, une Normande de 30 ans.
Une position que Jean Castex avait fustigée en décembre dernier: "Il n'est pas admissible que le refus de quelques millions de Français de se faire vacciner mette en risque la vie de tout un pays."
Les non-vaccinés, boucs émissaires de l’exécutif?
Les propos du chef du gouvernement indignent Amélie. "De nombreuses personnes vaccinées ont quand même eu le Covid donc ce n’est pas notre faute [les non-vaccinés, ndlr] si les contaminations reprennent", fait valoir l’agent territorial spécialisé des écoles maternelles (Atsem). Les chiffres des contaminations explosent en effet depuis l’irruption d’Omicron. Ce variant étant plus contagieux que les précédents (tout en étant moins dangereux/sévère pour reprendre la phraséologie baroque de Jean Castex). L’incidence hebdomadaire s’établissait sur la période du 15 au 21 janvier à 3.674 cas pour 100.000 habitants. Une tendance qui pour l’instant ne se répercute pas sur les services de réanimation.
Malgré ces données épidémiologiques, l’envie de recevoir sa première injection n’a toujours pas traversé l’esprit de la Normande.
Le gouvernement tente de vaincre ces résistances par tous les moyens. Jean Castex a ainsi annoncé un "
assouplissement" pour "
ceux qui feront leur première dose d'ici le 15 février". Ils pourront bénéficier d'un pass vaccinal valide, sous réserve de "
bien faire leur deuxième dose un mois plus tard" et de justifier d'un test négatif de moins de vingt-quatre heures. Plus de 4 millions de personnes sont concernées.
"Je me protège. Je fais attention. Je n’ai pas eu le Covid en deux ans. Je ne vois pas pourquoi j’irais me faire vacciner", explose Amélie. Un état d’esprit que partage Leandro, 17 ans. Ce lycéen veut pas non plus passer par la case injection: "Je pense que le vaccin n’est pas encore au point. Du coup, il peut y avoir des risques."
"Mes deux parents pensent quasiment la même chose que moi. Ils m’ont dit que, de toute façon, si on se fait vacciner, ce sera vers 2023 quand le vaccin sera définitivement approuvé", indique le jeune Francilien.
Une référence à la phase 3 des
essais cliniques menés actuellement par le laboratoire Pfizer qui prendront fin en mai 2023.
La stratégie gouvernementale au cœur des critiques
Outre la crainte des effets secondaires, c’est aussi la multiplication des doses qui est contestée: "J’ai fait mes deux doses, mais je ne veux pas faire le rappel. Je préfère être contaminée, ça sera sûrement mieux pour mon immunité", estime Fabienne, 26 ans. Des déclarations qui ne signifient pas pour autant qu’elle va "tenter d’attraper le Covid délibérément", précise la jeune femme amusée.
La comptable fait également part de sa colère à l’encontre du gouvernement: "
Ils ont tout essayé, mais le virus continue à circuler et ce n’est pas avec des QR code qu'on va le combattre. Ils devraient avouer leur échec." Également excédée par la situation, Amélie dit "
en vouloir" au Président de la République qui, selon elle, la conforterait dans ses positions: "
J’irai me vacciner quand il ne sera plus Président." Pour mémoire, le chef de l’État n’avait pas hésité à utiliser des mots durs en expliquant vouloir
"emmerder" les non-vaccinés.
Reste que, pour Amélie et Leandro, la vie sans pass vaccinal nécessite de s’adapter. "Cela ne me dérange pas d’être privée de tout. Ça ne change rien, puisque je n’avais pas non plus de pass sanitaire", souligne la jeune Normande. De son côté, l’adolescent confie que c’est "un peu pénalisant pour le ciné".
"Ça me bloque un peu, mais la plupart du temps on s’organise avec mes amis, en prenant les pauses déjeuner dehors par exemple", explique Leandro.
Une résilience qui tranche avec le million de Français qui ont reçu leur première injection depuis début janvier, suite à l’annonce de la mise en place du pass vaccinal.