Transports publics et police ciblés au mortier d’artifice à Brest – images

CC BY-SA 2.0 / Andrew Nash / Brest, France
Brest, France - Sputnik Afrique, 1920, 26.01.2022
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Un bus et un tramway ont reçu des tirs de mortier d’artifice à Brest. Alors qu’aucun blessé n’est à déplorer, les conducteurs sont en état de choc et en colère. Un autre quartier de la ville a connu des violences urbaines depuis plusieurs jours.
Alors que la semaine dernière a été marquée par des violences urbaines dans le quartier brestois de Pontanézen avec des conséquences sur le réseau de transports en commun, un bus et un tramway ont de nouveau été la cible de tirs au mortier d’artifice, cette fois, dans deux autres quartiers.
Selon Ouest-France, ces nouveaux incidents ont eu lieu le 25 janvier après 22 heures, dans les quartiers de Bellevue et de Kerourien. D’abord, un bus a été mitraillé, puis un tramway. Le tout au mortier pyrotechnique. Aucune victime n’est à déplorer. Les conducteurs de ces deux véhicules sont en colère, selon la CFDT Bibus. Le syndicat a annoncé que pendant deux jours, les 25 et 26 janvier, le service de transports publics terminerait à 20 heures.
Il a par ailleurs évoqué une menace "grave et imminente" persistant en ville, détaille le journal.
"Le droit de retrait permet aux salariés d’alerter l’employeur et de se retirer d’une situation de travail dont il a un motif raisonnable de penser qu’elle présente un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé", a précisé auprès d’Ouest-France Luc Daniel, de la CFDT de Bibus.
Le syndicat prévoit d’organiser une réunion le 27 janvier pour discuter des mesures à prendre afin d’assurer la sécurité des salariés des transports publics, ainsi que celle des passagers.

Violences urbaines à Pontanézen

Ces incidents ne sont par les premiers dans la ville où les violences urbaines ont déjà marqué lequartier de Pontanézen la semaine dernière.
Une opération de contrôle de police a dégénéré le 19 janvier, des jeunes gens du quartier s'en sont pris aux forces de police. Deux fonctionnaires ont été légèrement blessés.
Le lendemain, le 20 janvier, au moins une voiture a été brûlée dans le quartier et l’élu à la Tranquillité urbaine a reçu des menaces de mort.
Dans la nuit du 22 au 23 janvier, le quartier de la ville a été encore une fois le théâtre de scènes de violence.
Des délinquants ont tenté d’empêcher la circulation des tramways en installant des obstacles sur les rails. Quand un véhicule de service de la société de transports Bibus est intervenu pour procéder à une évacuation des passagers de la rame bloquée, il a été caillassé, ajoute Ouest-France.

Le maire en appelle au ministre

Suite à ces attaques, le maire de Brest François Cuillandre a interpellé le ministre de l’Intérieur, lui adressant une lettre dans le cadre de la loi dite de Sécurité globale du 25 mai 2021, relate le quotidien Le Télégramme.
Le préfet a annoncé que plusieurs mesures seraient mises en place pour faire face à ces violences urbaines, selon Ouest-France. Notamment, une brigade anticriminalité de jour sera mise en place à partir de début février, le nombre de caméras peut-être augmenté et des renforts policiers demandés. Enfin, un protocole d’intervention entre les transports publics et la police est en discussion et pourrait aussi voir le jour.
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