Les discussions de Paris sur l'Ukraine n'ont "pas été simples", nouvelle réunion prévue à Berlin

CC BY 2.0 / SNappa2006 / Le mont Valérien vu depuis Paris, à droite de la tour Eiffel
Le mont Valérien vu depuis Paris, à droite de la tour Eiffel - Sputnik Afrique, 1920, 26.01.2022
S'abonner
Les entretiens au format Normandie sur l’Ukraine ont pris fin à Paris. La Russie et la France ont fourni quelques détails sur ces discussions de plus de huit heures.
Les participants à la rencontre au format Normandie (France, Allemagne, Ukraine et Russie) sur le Donbass, réunis ce mercredi 26 janvier à Paris, ont reconnu que toutes les parties en conflit devaient respecter le cessez-le-feu, a annoncé ce mercredi 26 janvier Dmitri Kozak, chef de la délégation russe.

"Nous avons convenu que quelles que soient les divergences sur les accords de Minsk qui existent entre l'Ukraine, les représentants de certaines régions de Donetsk et de Lougansk, le cessez-le-feu doit être observé sans condition, et l'accord qui a été signé le 22 juillet 2020 doit être mis en œuvre à la fois dans la lettre et dans l'esprit", a indiqué M.Kozak.

L'Élysée a plus tard publié un communiqué confirmant cette conclusion.
"Les conseillers des Chefs d’État et de gouvernement du format Normandie [...] soutiennent un respect inconditionnel du cessez-le-feu et une pleine adhésion aux mesures de renforcement du cessez-le-feu du 22 juillet 2020, indépendamment des différences sur d’autres sujets relatifs à la mise en œuvre des accords de Minsk", lit-on dans le communiqué.

"Une conversation difficile"

"Nous avons eu une conversation difficile, mais peut-être la première conversation aussi franche. Nous avons fait l'inventaire des divergences et des différentes interprétations des accords de Minsk. Ce n'est un secret pour personne qu'ils existent", a estimé Dmitri Kozak.
Le conseiller français Bonne a pour sa part aussi souligné que c'était la première fois en plus de deux ans qu'un consensus quelconque était obtenu lors des discussions en "format Normandie", citant en premier lieu que le soutien commun à un cessez-le-feu sans condition était crucial dans le contexte actuel.

"Cette réunion était un test. Nous avons constaté que les Russes sont disposés à une désescalade sur ce sujet", a noté le conseiller cité par l’AFP.

Dans deux semaines, les parties devraient se réunir à Berlin pour de nouvelles consultations, selon M.Kozak.
"Nous sommes convenu de tenir des consultations intra-étatiques supplémentaires -à la fois en Ukraine et dans les autres pays du format Normandie -en vue de nous réunir à Berlin dans deux semaines et d'essayer de trouver des solutions à tous ces problèmes qui n'ont pas été résolus depuis sept ans", a expliqué M.Kozak.

A quand une rencontre des chefs d’État?

Le prochain sommet au format Normandie pourrait porter sur l’organisation d’élections dans le Donbass, a ajouté le responsable russe. Mais ce sommet pourra avoir lieu seulement lorsqu’on aura défini le statut juridique du Donbass.
"Ce sommet devrait avoir lieu après que tous les aspects juridiques du statut spécial du Donbass dans l'Ukraine post-conflit auront été convenus, après que le statut post-conflit aura été déterminé."
Entamée vers midi heure de Paris, la rencontre de ce mercredi a duré huit heures et demie.
La délégation russe y était représentée par Dmitri Kozak, chef adjoint de l'administration présidentielle, la France par Emmanuel Bonne, conseiller diplomatique du Président, l’Allemagne par Jens Plötner, conseiller en politique étrangère du chancelier allemand, et l’Ukraine par Andriy Yermak, chef du bureau présidentiel.
Début janvier, MM.Bonne et Plötner s’étaient rendus à Moscou et à Kiev pour discuter avec respectivement M.Kozak et M.Yermak. La rencontre précédente des conseillers du format Normandie s’était tenue en septembre en visioconférence. Les consultations n’avaient alors pas abouti.
Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала