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"Discorde et guerre civile": Louis Aliot s'attaque à Darmanin et Macron

© AFP 2024 DANIEL COLEEmmanuel Macron et Gérald Darmanin, en janvier 2022
Emmanuel Macron et Gérald Darmanin, en janvier 2022 - Sputnik Afrique, 1920, 25.01.2022
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Si Gérald Darmanin a estimé qu’en cas d’arrivée aux responsabilités de Marine Le Pen, "ce sera la discorde nationale, puis la guerre civile", le vice-président du RN Louis Aliot juge quant à lui que c’est bien le ministre lui-même et le Président qui provoquent une telle situation dans le pays.
Le numéro deux du Rassemblement national (RN), Louis Aliot, a pris la défense de la chef de son parti, accusée ce week-end par Gérald Darmanin d’être "la personne la plus dangereuse pour le pays", puisqu’elle est "la plus susceptible de se qualifier au second tour".
Alors que le ministre de l’Intérieur a jugé qu’en arrivant aux responsabilités, Marine Le Pen attiserait "la discorde et la guerre civile", M.Aliot se dit certain qu’il "se trompe" et renvoie la faute sur les personnalités au pouvoir.
"Pour l’instant, la discorde et la guerre civile, ce sont Messieurs Darmanin et Macron qui les ont provoquées parce que toutes les violences qui s’installent aujourd’hui dans notre pays, c’est quand même le gouvernement Castex et sous la présidence de Monsieur Macron", a-t-il lancé ce 25 janvier sur les ondes de BFM TV et RMC.
Pour le maire de Perpignan, "si nous avions un État fort dans une République française qui défend des principes, son autorité, sa laïcité […], cela permettrait un retour à l’équilibre et à la raison".
Parmi les macronistes, Gérald Darmanin n’est pas le seul à avoir ciblé Marine Le Pen pendant la campagne de la présidentielle. Dans une interview accordée au Parisien, le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, a jugé que la chef de file du RN n’était pas "dans le champ de l’humanisme ni de l’avenir".

Que disent les sondages?

Le Rassemblement national a perdu ces dernières semaines nombre de figures ayant préféré rallier le parti Reconquête d’Éric Zemmour, dont par exemple l’ancien porte-parole du RN Jean Messiha ou encore l’eurodéputé RN Gilbert Collard. Si celui-ci ne pense pas avoir "trahi" Marine Le Pen, cette dernière fustige la "manière déplorable" avec laquelle il a quitté les rangs du parti.
Or, malgré ces départs, la candidate à la présidentielle est plutôt bien placée dans divers sondages. Selon une enquête "rolling" Ifop-Fiducial pour Paris Match, LCI et Sud Radio publiée le 24 janvier, si l’élection s’était tenue dimanche dernier, Emmanuel Macron aurait obtenu au premier tour 24,5% (-1 point en trois jours), dépassant la candidate du RN à 18% (+0,5) et celle des Républicains à 16,5% (=).
La présidente du RN a également bien avancé dans les sondages présentant la cote de popularité des personnalités politiques. Si Emmanuel Macron a perdu quatre points, selon le baromètre mensuel de l’Ifop effectué pour le JDD et selon le tableau de bord Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud Radio, Marine Le Pen a gagné huit points dans le dernier. Elle a 40% de "bonnes opinions" et n’a jamais été aussi bien placée.
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