Osez le féminisme! signale des milliers de vidéos X jugées "illégales"

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Photographe - Sputnik Afrique, 1920, 24.01.2022
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L'association Osez le féminisme! a annoncé lundi avoir procédé à 200 signalements de "contenus illégaux hébergés par des sites pornographiques" sur la plateforme Pharos du ministère de l'Intérieur.
Les vidéos signalées sont des "actes illégaux" comme des "actes de torture et de barbarie, incitations à commettre des crimes et des délits, pédocriminalité, viols, apologie de la haine raciale", indique l'association dans un communiqué.
"Un signalement peut concerner un +mot clé+ qui renvoie à des milliers de vidéos, comme +Teen+, où l'on voit des mineurs, +fantasme familial+ qui fait l'apologie de l'inceste, +torture+, qui sont des incitations à la violence, +bukkake+ qui recouvre des viols collectifs", a expliqué à l'AFP Céline Piques, porte-parole de l'association féministe.
Certains mots clés comme "negro", "interacial" ou "beurette" incluent des vidéos que l'association estime être des incitations à la haine raciale.
"Ce n'est pas du cinéma car les violences ne sont pas simulées, elles sont réelles", relève Mme Piques.
"Ces images intolérables contreviennent au droit pénal et international mais restent accessibles à toutes et à tous sur internet", relève l'association.
Osez le féminisme! est partie civile dans une affaire judiciaire en cours pour proxénétisme et traite d'être humains, dans laquelle deux producteurs et quatre acteurs de films X sont mis en examen.

"Industrie multimilliardaire"

"La pornographie est une industrie internationale multimilliardaire qui repose sur des activités illégales et sert d'alibi à des violences et humiliations extrêmes contre les filles et les femmes les plus vulnérables (femmes en situation de précarité économique, victimes de violences sexuelles, etc.)", souligne l'association.
"Le consentement de ces femmes est extorqué, les vidéos des violences sexuelles qu'elles ont subies sont postées sur internet, elles subissent des humiliations à grande échelle qui ont des conséquences physiques et psychologiques catastrophiques (prolapsus anaux et vaginaux, tentatives de suicide, brûlures, hospitalisations, etc.)", poursuit-elle.
"Alors que ces réalités sont bien connues, les pouvoirs publics refusent de prendre leurs responsabilités", estime-t-elle, appelant le ministère de l'Intérieur à "agir et fermer ces sites".
"L'âge moyen du premier visionnage d'une vidéo pornographique en France est situé entre 13 et 14 ans d'après l'Ifop", poursuit-elle.
"L'exposition des jeunes à ces contenus a des répercussions sur leur développement et la construction de leurs modèles sexuels, des comportements violents sont banalisés et reproduits, des crimes sont normalisés et érotisés", selon l'association.
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