Après la publication de leurs salaires, des candidates de Miss France se plaignent d'être exploitées
17:09 24.01.2022 (Mis à jour: 15:59 12.12.2024)
© AFP 2024 SAMEER AL-DOUMYMiss France, décembre 2021
© AFP 2024 SAMEER AL-DOUMY
S'abonner
Alors que la production de Miss France se félicite d’"une grande avancée" du concours avec la conclusion de contrats de rémunération pour les candidates, certaines jugent la somme versée "symbolique" et dénoncent une "exploitation", relaie Le Parisien.
Après la plainte déposée par l’association Osez le féminisme aux prud’hommes pour violation du droit du travail, les participantes de l’édition 2022 de Miss France ont pour la première fois de l’histoire été rémunérées avec un contrat signé.
Le 22 janvier, Le Parisien a dévoilé que les jeunes femmes étaient rémunérées 84 euros par jour, la somme totale ne s’élevant qu’à 252 euros net.
Somme "symbolique"
Même si plusieurs candidates se sont contentées de ce bonus, vanté par exemple par Roselyne Bachelot, la somme versée selon le contrat n’a pas satisfait tout le monde, selon les révélations du Parisien.
Une candidate a remarqué auprès du Parisien que c’était l’"équivalent du SMIC" et donc que ce n’était que "symbolique". Une Miss régionale a dénoncé "une exploitation".
Сe mécontentement est également dû au fait que le contrat ne prend pas en compte le mois de préparation travaillé par les candidates. Il ne couvre donc que les deux derniers jours de répétition et le jour même de la cérémonie diffusée sur TF1.
Questionnée à ce sujet, la productrice du concours Alexia Laroche-Joubert a tenu à souligner que ce contrat était "déjà une grande avancée".
Et d’assurer que la durée du contrat n’allait pas être allongée:
"Cela ne correspond pas à nos valeurs et les motivations des candidates ne seraient plus les mêmes. Pour ça, elles peuvent faire Les Marseillais ou Les Ch’tis."
Des transgenres au sein du concours?
En décembre, lorsque s’est tenue l’édition 2022, le célèbre concours de beauté s’est retrouvé au cœur d’une autre polémique. Interrogée sur Europe 1 quant à la possibilité d’accueillir des candidates transgenres dans la compétition, la directrice générale de la société, Sylvie Tellier, a tranché:
"Pour moi, ce n'est pas un débat. Parce que quand on s'inscrit à Miss France, on remplit un règlement, et que nous ne sommes pas là pour faire des enquêtes sur la vie de ces jeunes femmes. Je ne l'ai jamais fait et je ne le ferai pas."
Présidente du Comité Miss France de 1981 à 2007, Geneviève de Fontenay a pour sa part jugé que "Miss France n’[était] pas un concours contre nature".
"Mais évidemment que transgenre ce n’est pas normal. Enfin, toute l’humanité n'est pas faite comme ça. On ne change pas la nature. Comme je vous l’ai dit, on sait comment on est et comment on naît, et ça, ça ne changera jamais", a-t-elle déclaré auprès de Cnews.