Xi demande à Poutine de ne pas envahir l’Ukraine lors des JO? Pékin dénonce une intox de Bloomberg

© Sputnik . Anna Ratkoglo / Accéder à la base multimédiaJO 2022 à Pékin
JO 2022 à Pékin - Sputnik Afrique, 1920, 23.01.2022
S'abonner
Les diplomates chinois sont montés au créneau pour dénoncer l’allégation de Bloomberg d’après laquelle le Président chinois aurait pu demander à son homologue russe de ne pas envahir l’Ukraine pendant les Jeux olympiques de Pékin. L’ambassade chinoise à Moscou qualifie cela de provocation.
L’ambassade chinoise à Moscou a réagi à une publication de Bloomberg du 22 janvier établissant un lien entre l’invasion de l’Ukraine par la Russie et les Jeux olympiques d’hiver de Pékin.
"Il est possible que Xi [Jinping] ait demandé à [Vladimir] Poutine lors de leur récent entretien de ne pas envahir l’Ukraine pendant les Jeux", a écrit Bloomberg en se référant à un diplomate à Pékin qui a voulu garder l’anonymat.
"La publication de Bloomberg d’après laquelle le dirigeant chinois aurait demandé à son homologue russe de ne pas attaquer l’Ukraine pendant les Jeux pour ne pas gâcher la fête est une fake news et une provocation", a commenté l’ambassade chinoise en Russie via Twitter.
L’ambassade a précisé que la position chinoise sur la question ukrainienne était claire.

Une opération spéciale des services américains

"La partie chinoise se prononce pour le règlement des différends par la voie du dialogue et des consultations dans le cadre des accords de Minsk."
La porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova a signalé sur sa chaîne Telegram que l’information de Bloomberg était plus qu’une fake news. "C’est déjà une opération médiatique spéciale des services américains."
Mme Zakharova a admis qu’outre les attaques médiatiques, des provocations militaires des États-Unis et du régime de Kiev n’étaient pas à exclure.

Moscou prévient contre l’éventualité des "aventures militaires"

Le tapage médiatique relatif à l’agressivité de la Russie et à sa possible invasion de l’Ukraine ne finit pas ces derniers mois. L’Occident et Kiev affirment que Moscou concentre ses troupes à la frontière ukrainienne en se préparant à envahir.
Moscou ne cesse pas de démentir ces accusations et de réaffirmer qu’il ne se propose pas d’attaquer qui que ce soit. Les déclarations sur son "agressivité" sont utilisées en tant que prétexte pour déployer plus de matériel de guerre de l’Otan près de la frontière.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avait précédemment déclaré que l’Otan augmentait les livraisons d’armes à l’Ukraine et que les instructeurs militaires occidentaux y devenaient de plus en plus nombreux. D’après lui, cela pourrait pousser les autorités ukrainiennes à des "aventures militaires" ce qui créait une menace directe à la sécurité de la Russie.
Les trois dernières consultations entre la Russie, les États-Unis et l’Otan n’ont pas conduit à la désescalade des tensions.
Le 18 janvier, Sergueï Lavrov a appelé son homologue américain Antony Blinken à ne pas multiplier les spéculations sur les préparatifs à une agression contre l’Ukraine et à contraindre cette dernière à accomplir les accords de Minsk concernant le sud-est du pays.
Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала