"Ils vont t’attaquer de toutes parts": l’avertissement qu’aurait fait Fillon à Zemmour
09:20 22.01.2022 (Mis à jour: 16:03 12.12.2024)
© Sputnik . Mikhaïl KlimentievFrançois Fillon
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Impliqué dans des procédures judiciaires en pleine campagne présidentielle, Éric Zemmour aurait reçu un coup de fil de François Fillon, selon L’Express. L’ex-candidat à la présidentielle 2017, mis au ban suite au procès Penelopagate, aurait mis en garde le chef de Reconquête. "Ils vont te faire ce qu’ils m’ont fait", lui aurait-il dit.
D’après les informations de L’Express, l’ancien candidat de la droite à la présidentielle 2017 aurait contacté Éric Zemmour alors que celui-ci fait face à deux procès judiciaires quelques semaines avant le début de la course à la présidentielle. Les informations de L’Express ont également été confirmées par BFM TV.
"Ils vont t’attaquer de toutes parts, ils vont te faire ce qu’ils m’ont fait", aurait estimé l’ex Premier ministre, condamné lui-même par la justice en première instance, en pleine présidentielle 2017, dans le cadre de l’affaire Penelopegate sur des emplois fictifs.
Les deux époux, condamnés à de l’emprisonnement et à une amende de plus d’un million d’euros, ont fait appel, la décision étant attendue en mai 2022.
"Tout est cousu de fil blanc"
Si, contacté par L’Express pour commenter ces informations, François Fillon "n’a pas donné suite", le chef du parti Reconquête avait déjà souligné la similitude entre sa situation et l’affaire Penelopagate.
"Tout cela est cousu de fil blanc: on veut me refaire le coup de François Fillon, voler l’élection aux Français et utiliser la justice pour ostraciser l’un des principaux candidats à l'élection présidentielle", a déclaré Éric Zemmour le 21 janvier auprès de Nice-Matin en estimant que "la justice est instrumentalisée".
Il réagissait à la décision de la Cour d’appel émise le 20 janvier qui a rejeté sa demande de renvoi du procès pour contestation de crime contre l’humanité en lien avec ses propos tenus en 2019. Le polémiste avait affirmé que le Maréchal Pétain était "le sauveur des Juifs".
Alors que l’audience s’est déroulée sans le prévenu ni son avocat, le président de la Cour d’appel a fait savoir que la décision ne serait rendue qu’après les deux tours de l'élection présidentielle.
Antérieurement condamné pour provocation à la haine à une amende de 10.000 euros, pouvant se transformer en emprisonnement en cas de non-paiement, Éric Zemmour a en outre déclaré sur son compte Twitter le 19 janvier:
"Je trouve anormal que des candidats à la présidentielle soient jugés en pleine campagne. Les juges ont déjà volé l’élection à François Fillon et aux électeurs de droite. Ils veulent recommencer".