Pourquoi FedEx voulait installer des systèmes antimissiles sur ses avions?

© Flickr / Darren HillmanL'avion FedEx
L'avion FedEx - Sputnik Afrique, 1920, 20.01.2022
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La FAA a rejeté la demande de FedEx d’installer un système de défense antimissile à bord de certains de ses avions. La société de transport souhaite les protéger de potentiels tirs de missiles antiaériens portables.
Le géant américain de la livraison de colis FedEx veut équiper certains de ses avions de contre-mesures anti-missiles, lui permettant de survoler certaines zones de conflits normalement interdites au trafic aérien. Après avoir nommé ses conditions, la Federal Aviation Administration (FAA), l’agence américaine chargée de l’aviation civile, a tout simplement retiré cette demande.
"La FAA a déterminé qu’une étude interne supplémentaire est nécessaire en ce qui concerne les conditions proposées", indique une fiche publiée le 20 janvier dans le registre fédéral.
Vendredi, la FAA avait déjà indiqué que les avions prévus pour le transport de marchandises n’étaient pas adaptés à ce type de matériel, lequel peut causer des risques au sol, notamment pendant une maintenance.
L’administration n’avait pourtant pas clos le sujet, formulant plusieurs conditions pour qu’une telle installation réponde aux normes de sécurité. Elle a finalement mis fin aux espoirs de FedEx en retirant leur demande.

Risques pour les avions civils

La société de transport avait formulé cette requête en octobre 2019, souhaitant équiper ses avions Airbus A321-200 de système de défense antimissile en projetant un laser infrarouge. Cela permet de tromper d’éventuels missiles tirés depuis le sol, attirés par la chaleur. D’après le département d’État américain, plus de 40 avions civils ont été touchés par des "Manpad", des systèmes de défense antiaériens portables.
FedEx tente d’obtenir cette autorisation depuis des années.
"Ça remonte à 2003 quand DHL avait un Airbus qui avait été touché au décollage de Bagdad. Les pilotes avaient miraculeusement réussi à s'en sortir, mais sur ces zones à risque où des stocks militaires ont été pillés depuis des années, il y a des risques au sol", explique sur RTL Xavier Tytelman, rédacteur en chef digital chez "Air et Cosmos".
En novembre 2002, un Boeing d’une compagnie aérienne israélienne avait été visé par deux missiles en décollant de Monbasa, au Kenya, poussant Israël à équiper tous ses avions civils de technologie antimissiles. Plus récemment, le 8 janvier 2020, le vol PS-752 de la compagnie Ukraine International Airlines reliant Téhéran à Kiev a été abattu par deux missiles, causant la mort de 176 personnes. Il avait été frappé par erreur par l’armée iranienne qui l’avait pris pour une "cible ennemie".
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