Ce salarié d'un vaccinodrome de Munster s'est blessé volontairement pour inventer une agression

© AFP 2023 BERTRAND GUAYUn centre de vaccination non loin de Paris (archive photo)
Un centre de vaccination non loin de Paris (archive photo) - Sputnik Afrique, 1920, 20.01.2022
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Le collaborateur d'un centre de vaccination de Munster (Haut-Rhin) qui avait affirmé avoir été "violemment agressé" par trois personnes début janvier a reconnu avoir menti et a été placé en garde à vue, a annoncé mercredi le parquet de Colmar.
"Face à un certain nombre de contradictions entre les constatations faites et les déclarations du plaignant, ce dernier a été ré-entendu (mercredi) matin et a indiqué avoir menti : il n'a pas été agressé mais s'est auto infligé les blessures qui ont été constatées par les médecins", a indiqué dans un communiqué la procureure de la République de Colmar, Catherine Sorita-Minard.
Placé en garde à vue pour "dénonciation mensongère d'un délit imaginaire" -- faits passibles de 6 mois de prison et 7.500 euros d'amende --, il a indiqué "s'être blessé lui-même volontairement à l'aide d'une seringue et d'un cutter personnels (...) et en se donnant des coups avec les poings sur la cuisse", a poursuivi la magistrate.
Il a expliqué son geste "par un mal-être qu'il ressent" et "qui l'aurait incité à cette mise en scène", selon Mme Sorita-Minard.

Expertise psychiatrique

Sa garde à vue a été levée par la procureure qui a diligenté "une expertise psychiatrique" et "une enquête de personnalité, afin de pouvoir donner à cette affaire les suites pénales adaptées", a-t-elle indiqué.
Cet homme avait affirmé le 8 janvier avoir été agressé à la fermeture du centre de vaccination de Munster, vers 20H00.
Une enquête de flagrance pour "violences en réunion avec arme et avec préméditation" avait été ouverte par le parquet et confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Colmar.
La prétendue agression avait suscité une forte émotion dans la vallée de Munster et bien au-delà en France. Dans un communiqué commun, le préfet du Haut-Rhin et la directrice générale de l'Agence régionale de Santé (ARS) du Grand Est avaient dénoncé "un acte inacceptable".
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