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Covid-19

L’OMS continue à s'opposer à une généralisation du rappel vaccinal

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Les études sur la pertinence d’une troisième dose étant en cours, seules les personnes fragiles, immunodéprimées et âgées, ainsi que les soignants, devraient la recevoir, a indiqué le 18 janvier une directrice de l’OMS. De plus, il n’y a pour l’heure "aucune preuve" de la nécessité d’administrer un rappel vaccinal aux mineurs en bonne santé.
Alors que la preuve d’un rappel vaccinal est désormais obligatoire dans certains pays, dont la France, pour pouvoir se rendre dans des lieux publics et utiliser des transports, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé à réserver ces doses plutôt aux personnes vulnérables et aux soignants.
Répondant à la question d’un journaliste pour savoir si l’administration généralisée d’une troisième dose peut conduire à la fin de la pandémie, la docteur Soumya Swaminathan, scientifique en chef à l’OMS, a répété le rappel vaccinal n’était important que pour renforcer l’immunité en baisse.
Celle-ci peut diminuer face à plusieurs aspects: l’âge ou l’état général de la santé d’une personne, la propagation des variants qui échappent à l’immunité, comme l’Omicron, et une certaine chute de l’immunité offerte par les vaccins contre cette souche, a-t-elle expliqué le 18 janvier lors de la conférence de presse.
Indiquant que les études sont toujours en cours pour en dire plus sur les groupes de population ayant besoin du rappel vaccinal, la docteur a toutefois noté l’importance de réserver ces doses pour certaines catégories:
"L’objectif est de protéger les plus vulnérables, les personnes les plus à risque de maladie grave et de décès. Ce sont les personnes âgées, les personnes immunodéprimées, souffrant de comorbidités, ainsi que les professionnels de santé."
Toutefois, "il n’y a aucune preuve pour le moment que les enfants en bonne santé ou les adolescents forts aient besoin de rappels. Aucune preuve du tout", a déclaré Mme Swaminathan.
Revenant à la question du rappel vaccinal, qui reste toujours ouverte du fait du manque de données scientifiques, les experts de l’OMS tiendront d’autres réunions pour définir la stratégie de rappel vaccinal, a-t-elle ajouté.
En décembre, l’OMS s’était déjà prononcée contre la vaccination généralisée des enfants, en raison du faible nombre de cas graves dans ce groupe de population. L’organisation avait pointé à l’époque l’absence d’équité dans l’accès aux vaccins dans le monde entier, de multiples gouvernements mettant en place des campagnes de rappel, sur fond de faible niveau de vaccination dans certains pays.

Où en est le monde?

De nombreux pays ont déjà ouvert la campagne de rappel vaccinal aux adultes, certains ont conditionné l’obtention du pass sanitaire à la réception d’une troisième dose après un long délai depuis la dernière injection.
Les mineurs en sont pour l’heure épargnés. Cependant, le projet de loi de pass vaccinal français, étudié par le Conseil constitutionnel, dont la décision est attendue le 21 janvier, concerne toutes les personnes de plus de 16 ans. Entre-temps, la troisième dose n’est pas encore généralisée aux moins de 18 ans dans l’Hexagone, sauf pour les adolescents de 12 à 17 ans à risque de développer des formes graves du Covid-19.
Elle peut être élargie aux adolescents vivant dans l’entourage de personnes immunodéprimées ou de personnes vulnérables qui ne seraient pas vaccinées, suite à une recommandation émise début janvier par la Haute Autorité de santé (HAS). Le ministère de la Santé a annoncé le 18 janvier avoir l’intention de "prendre en compte cet avis, probablement cette semaine".
Le Luxembourg a ouvert en janvier la possibilité d’un rappel vaccinal chez les 12-17 ans. En cas d’effets indésirables, c’est l’État qui prendra en charge la responsabilité pour en décharger le médecin vaccinateur.
Israël a commencé à administrer des rappels aux enfants à partir de 12 ans. S’appuyant sur ses données, les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) les a également autorisés pour les 12-15 ans.
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