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Le Mali remet en cause les accords de défense avec la France, Paris réagit
Le Mali remet en cause les accords de défense avec la France, Paris réagit
La France a bien reçu une demande du Mali de renégocier ses accords bilatéraux de défense et l’examinera. La brouille diplomatique entre Bamako et Paris reste... 19.01.2022, Sputnik Afrique
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Le climat entre Paris et Bamako reste délétère. La France a confirmé avoir reçu une demande du Mali de renégociation des accords bilatéraux de défense.Le 15 janvier, le Premier ministre malien de transition, Choguel Kokalla Maïga, a critiqué le bilan de l’intervention militaire française dans le pays et a évoqué l’intention de remettre en cause les accords bilatéraux.Le 16 janvier, le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, a annoncé à France 24 que Bamako avait soumis cette requête fin décembre et attendait toujours une réponse.Lutte antidjihadisteDepuis plusieurs années le Mali est confronté à la menace djihadiste. Face aux attaques des groupes terroristes en 2013, le gouvernement malien a fait appel en urgence à la France qui a dépêché 4.000 soldats, donnait naissance à l'opération militaire française Serval, rebaptisée Barkhane en août 2014.Après huit ans d'engagement, Paris a décidé de revoir sa stratégie vu le nombre de pertes humaines (57 soldats français tués) et le coût financier important. En juin 2021, après un nouveau coup d’État au Mali, la France a annoncé la fin de l’opération Barkhane. La brouille diplomatique entre Bamako et Paris s’est intensifiée, et en septembre 2021 les autorités maliennes ont accusé la France d’"abandon en plein vol".Ces derniers mois, alors que le nombre de soldats français au Sahel doit être réduit d’au moins 40% pour les ramener à 2.500 hommes dès 2022, le Mali s’est tourné vers la Russie. Dans sa récente interview à l’ORTM, Choguel Kokalla Maïga a qualifié Moscou de "partenaire historique" et de "vieil ami".Récemment, le pays a fermé ses frontières en représailles à l’embargo économique décrété le 9 janvier par la CEDEAO (Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest). Le Mali accuse par ailleurs la France, qui soutient cette mesure, d’avoir influencé la décision.Enfin, dernier incident en date: le 12 janvier, Bamako a dénoncé une "violation" de son espace aérien par un avion militaire français ayant effectué une liaison Abidjan-Bamako, fustigeant une "manœuvre frauduleuse". L’armée française a pour sa part affirmé n’avoir reçu aucune information quant à d'éventuelles restrictions de vol.
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Le Mali remet en cause les accords de défense avec la France, Paris réagit
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La France a bien reçu une demande du Mali de renégocier ses accords bilatéraux de défense et l’examinera. La brouille diplomatique entre Bamako et Paris reste vive, le Premier ministre malien de transition affirmant que les accords sont "déséquilibrés", alors que la France se désengage progressivement du Sahel.
Le climat entre Paris et Bamako reste délétère. La France a confirmé avoir reçu une demande du Mali de renégociation des accords bilatéraux de défense.
"Nous avons reçu une telle demande, nous l’examinerons", a déclaré à Sputnik un responsable du ministère français des Affaires étrangères lors d'un point presse le 18 janvier, sans donner plus de détails.
Le 15 janvier, le Premier ministre malien de transition, Choguel Kokalla Maïga, a critiqué le bilan de l’intervention militaire française dans le pays et a évoqué l’intention de remettre en cause les accords bilatéraux.
"Nous voulons relire les accords déséquilibrés qui font de nous un État qui ne peut même pas survoler son territoire sans autorisation de la France", lance-t-il dans une interview à l’ORTM Télévision nationale.
Le 16 janvier, le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, a annoncé à France 24 que Bamako avait soumis cette requête fin décembre et attendait toujours une réponse.
Lutte antidjihadiste
Depuis plusieurs années le Mali est confronté à la
menace djihadiste. Face aux attaques des groupes terroristes en 2013, le gouvernement malien a fait appel en urgence à la France qui a dépêché 4.000 soldats, donnait naissance à l'opération militaire française Serval, rebaptisée Barkhane en août 2014.
Après huit ans d'engagement, Paris a décidé de revoir sa stratégie vu le nombre de pertes humaines (57 soldats français tués) et le coût financier important. En juin 2021, après un nouveau coup d’État au Mali, la France a annoncé la fin de l’opération Barkhane. La brouille diplomatique entre Bamako et Paris s’est intensifiée, et en septembre 2021 les autorités maliennes ont accusé la France d’"abandon en plein vol".
Ces derniers mois, alors que le nombre de soldats français au Sahel doit être réduit d’au moins 40% pour les ramener à 2.500 hommes dès 2022, le Mali
s’est tourné vers la Russie. Dans sa récente interview à l’ORTM, Choguel Kokalla Maïga a qualifié Moscou de "partenaire historique" et de "vieil ami".
Récemment, le pays a fermé ses frontières en représailles à
l’embargo économique décrété le 9 janvier par la CEDEAO (Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest). Le Mali accuse par ailleurs la France, qui soutient cette mesure, d’avoir influencé la décision.
Enfin,
dernier incident en date: le 12 janvier, Bamako a dénoncé une "violation" de son espace aérien par un avion militaire français ayant effectué une liaison Abidjan-Bamako, fustigeant une "manœuvre frauduleuse". L’armée française a pour sa part affirmé n’avoir reçu aucune information quant à d'éventuelles restrictions de vol.