Agression d’une contrôleuse SNCF à Toulouse: comment protéger les agents?

© Photo Pixabay / furstjoTrains SNCF
Trains SNCF - Sputnik Afrique, 1920, 19.01.2022
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Une femme a été malmenée sur le chemin du travail à Toulouse. Portant sa tenue de travail, elle a été prise à partie car l’un de ses agresseurs a été récemment verbalisé, rapporte La Dépêche.
Il peut être dangereux de se rendre au travail avec sa tenue professionnelle dans certains cas. Une femme de 29 ans, employée de la SNCF, se rendait à son travail lundi 17 janvier à Toulouse, relate la Dépêche. Elle portait sa tenue de travail et son badge.

Dans le métro toulousain, au niveau de la station Jean-Jaurès, elle a été identifiée par un homme comme étant une contrôleuse. Celui-ci l’a prise à partie en lui affirmant être en colère pour avoir été verbalisé dernièrement à bord d’un train.

C’est alors qu’il a demandé à deux complices de coincer la femme afin qu’elle ne puisse pas s’enfuir. Une source proche de l’enquête a rapporté à Actu17 que l’un des agresseurs a filmé la scène avec son téléphone tandis que les autres frappaient l’employée de la SNCF. Les trois individus sont repartis avec les clés et le téléphone de la victime laissée au sol.

En état de choc, elle a été conduite à l’hôpital. Elle souffre de douleurs aux cervicales et au thorax. Une enquête a été ouverte durant laquelle les images de vidéosurveillance seront exploitées par la police afin d’identifier les auteurs de l’agression.

Le train sans contrôleur, une solution efficace?


Pour éviter les actes de ce type, les trains sans contrôleur pourraient être la solution. L’EAS (Équipement agent seul) rendrait en effet leur présence superflue. Le dispositif se compose de caméras et d’un système automatisé de fermeture des portes. Ainsi, le conducteur peut contrôler les montées et descentes des trains à distance depuis sa cabine, une tâche normalement confiée au contrôleur.

L'EAS est apparu dans les trains transiliens en 1975. Il a été testé en 2002 dans la région Centre sur les lignes Chartres–Paris, Chartres–Courtalain et Tours-Chinon avant d’équiper progressivement les TER à partir de 2014.
En 2002, le Sénat s’était prononcé en faveur du dispositif en affirmant qu’il permettrait de lutter efficacement contre les incivilités et la fraude puisque celle-ci est endiguée par des agents de contrôle volants.
Le 16 octobre 2019, un train sans contrôleur a percuté un semi-remorque à Saint-Pierre-sur-Vence dans les Ardennes. Onze personnes avaient été blessées, dont le conducteur du train qui avait dû laisser à bord les 70 passagers pour appliquer la procédure de secours, la radio de bord ayant été endommagée dans la collision.
Guillaume Pépy, le PDG de la SNCF, avait alors assuré qu’il n’y avait pas de différence en matière de sécurité entre un train avec contrôleur et un autre sans.
"La sécurité est garantie dans l'ensemble de nos trains régionaux par la combinaison d'une homologation stricte du matériel par l'autorité indépendante de sécurité (EPSF), des procédures claires et auditées pour les agents, d'une formation continue, et d'un retour permanent sur les expériences."

De fréquentes agressions de contrôleurs

Le 25 décembre 2021, un contrôleur a été menacé de mort par un passager qui avait refusé de lui montrer son titre de transport. Celui-ci a alors exhibé un coup de poing américain assorti d’une lame en acier avant d’être interpellé en gare de Saint-Laurent-du-Var, dans les Alpes-Maritimes, avait-il été rapporté à BFM-Côte d’Azur.

Le 3 décembre 2021, un sans domicile fixe a menacé de mort un agent à bord du train Paris-Cherbourg, car il n’avait pas supporté qu’on lui demande de mettre correctement son masque. Il a été arrêté en gare d’Évreux mais l’affaire a finalement été classée sans suite par le procureur de la République puisque l’infraction était insuffisamment caractérisée, d’après Paris-Normandie.
En mai 2021, Le Figaro a eu accès à des documents internes à l’entreprise qui montraient la forte hausse -à hauteur de 40%- des atteintes aux personnes en 2019. Sur les 2.233 faits comptabilisés, 57% des victimes étaient des agents de la SNCF.
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