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Covid-19

Une manifestation des enseignants face à la crise sanitaire interdite à Paris

© SputnikGrève à l'Éducation nationale: les professeurs sortent dans les rues de Paris pour "obtenir les moyens de faire face à la crise sanitaire", le 13 janvier 2022
Grève à l'Éducation nationale: les professeurs sortent dans les rues de Paris pour obtenir les moyens de faire face à la crise sanitaire, le 13 janvier 2022 - Sputnik Afrique, 1920, 18.01.2022
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La préfecture de Paris n'a pas autorisé la tenue de la manifestation des enseignants programmée pour le 20 janvier. Plusieurs syndicats voulaient réclamer "des réponses fortes" face au chaos dû à la crise sanitaire.
La manifestation parisienne de plusieurs syndicats enseignants prévue pour le 20 janvier afin de demander "des réponses fortes" face au "chaos" engendré par la crise sanitaire, a été interdite par la préfecture de police de Paris, la déclaration ayant été faite "hors délai", ont expliqué ce mardi 18 janvier des sources concordantes.
"Le préfet de police (...) n'a pas interdit la manifestation" mais n'a pas pu "délivrer de récépissé" aux organisateurs dont la déclaration préalable n'a pas été déposée dans les "délais légaux", à savoir plus de trois jours avant la journée de mobilisation, selon le code de la sécurité intérieur, a souligné la préfecture dans un communiqué.
La préfecture de police, qui dit n'avoir reçu la déclaration que ce mardi à "12 heures 20", invite les organisateurs à "tirer les conséquences de la loi".

Emprisonnement et amende pour les contrevenants

Les organisateurs d'une manifestation interdite encourent, selon le code pénal, six mois d'emprisonnement et 7.500 euros d'amende. Les participants risquent une contravention de 135 euros. Selon une source proche du dossier, "ils comptaient les uns sur les autres pour faire la déclaration, du coup ils sont hors délai".
Les syndicats FSU, CGT Éduc'action, FO et SUD Éducation, ainsi que la FCPE, première organisation de parents d'élèves, et les mouvements lycéens FIDL, MNL et La Voix lycéenne, ont appelé à "poursuivre la mobilisation" après la grève très suivie du 13 janvier, en s'engageant "dans une nouvelle journée d'action jeudi, y compris par la grève".

"La préfecture de police de Paris refuse d'autoriser la manifestation organisée par l'intersyndicale d'Île-de-France. Non content de rester sourd à la colère et aux revendications des personnels de l'Éducation nationale, le gouvernement, à travers son représentant, leur dénie le droit de l'exprimer en manifestant dans Paris", regrette la CGT dans un communiqué.

Le syndicat juge cette décision du préfet de police "inacceptable" et dit "exiger que le droit constitutionnel de manifester soit respecté".

"Après une manifestation réussie, le 13 janvier, la préfecture de police interdit l'expression des revendications des personnels à la suite des annonces faites par le Premier ministre (...) La FSU proteste vivement et exige que l'interdiction de manifestation soit levée", a demandé ce syndicat dans une autre adresse.

Face à cette interdiction de manifester, le syndicat FO dit "mainten[ir] [son] souhait de se rassembler devant le ministère de l'Éducation, ce même jour, jeudi". "Le motif de ce refus étant le non respect des délais trop courts entre notre demande et la date de la manifestation, nous vous faisons remarquer que les délais étaient encore plus courts entre la décision de mettre en place le dernier protocole sanitaire dans les établissements et sa mise en application", écrit le syndicat dans un communiqué.
Un recours gracieux a été envoyé par les syndicats.
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