Gazprom ne réserve aucune capacité de transit via le gazoduc Yamal-Europe pour février

© Sputnik . Ivan Roudnev / Accéder à la base multimédiaUne station de compression du gazoduc Yamal-Europe
Une station de compression du gazoduc Yamal-Europe - Sputnik Afrique, 1920, 17.01.2022
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Arrêté le 21 décembre, le flux de gaz russe vers l’Allemagne à travers la Pologne n’a pas repris depuis. Quant au mois de février, ce lundi aux enchères quotidiennes, le géant russe Gazprom n’a acheté aucune capacité de transit par le gazoduc Yamal-Europe.
Il n’est pas exclu qu’en février, les Polonais continuent à recevoir du gaz russe par régime inversé depuis l'Allemagne. En effet, ce lundi 17 janvier, Gazprom n’a pas réservé de capacités de transit pour la section polonaise du gazoduc Yamal-Europe, proposées à hauteur de 89,1 millions de mètres cubes de gaz par jour aux enchères quotidiennes, indiquent les données de la plateforme GSA.
Gazprom n’a également pas effectué de réservations pour le mois prochain sur le réseau de transport de gaz de l'Ukraine.
Toujours ce lundi, le géant gazier a déclaré dans un communiqué que les exportations de gaz russe en Europe avaient chuté de 41% entre le 1er et le 15 janvier par rapport à la même période l'année précédente.
Depuis le 21 décembre, Gazprom a cessé d’acheminer son gaz par le Yamal-Europe en Allemagne à travers la Pologne. À compter de cette date, soit depuis déjà 28 jours, les Polonais reçoivent du gaz russe par régime inversé depuis l'Allemagne, comme le montrent les chiffres de l'opérateur du réseau allemand Gascade.

Pression économique?

En décembre, Piotr Naimski, secrétaire d'État polonais pour les infrastructures énergétiques stratégiques, a accusé la Russie d’exercer "une forme de pression" sur l'Allemagne et la Commission européenne pour accélérer l'ouverture du gazoduc Nord Stream 2.
Commentant la situation autour du gazoduc Yamal-Europe, Dmitri Peskov a insisté sur le fait que c’était "une situation purement commerciale", proposant de poser des questions à Gazprom. Il a souligné qu’elle n'était pas liée au début du remplissage de la seconde conduite du Nord Stream 2.

Nouvelles accusations de l’Europe

Le 12 janvier, devant les journalistes à Paris, le directeur exécutif de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), Fatih Birol, a annoncé que la Russie était responsable des prix élevés du gaz en Europe, avançant que Gazprom aurait pu augmenter ses livraisons d'un tiers par rapport aux niveaux actuels.
Répondant à ces accusations, le vice-Premier ministre russe Alexandre Novak a expliqué l’actuelle pénurie de gaz en Europe par deux facteurs, dont l’hiver particulièrement long, responsable de l’amenuisement des réserves gazières, et la demande accrue dans les pays asiatiques qui ont poussé les États-Unis et le Qatar à rediriger une partie de leurs livraisons de GNL, destinées à l’Europe, vers l’Asie.
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