Une commune des Pyrénées-Orientales touchée par une immigration clandestine inédite

CC BY-SA 2.0 / Thomas Claveirole / Pyrénées-Orientales
Pyrénées-Orientales - Sputnik Afrique, 1920, 16.01.2022
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Environ 13.000 personnes ont été refoulées à la frontière franco-espagnole en 2021, à Cerbère, selon le préfet des Pyrénées-Orientales. Il s’agit d’un chiffre sans précédent qui a ses conséquences sur la vie quotidienne des riverains.
"On n’a jamais fait face à une pression aussi forte": le point de passage de Cerbère, dans les Pyrénées-Orientales, représente désormais 35% du total annuel des flux migratoires clandestins dans la région, contre 10% seulement en 2019, rapporte France Bleu.
D’après le préfet des Pyrénées-Orientales Étienne Stoskopf, près de 13.000 personnes sans documents pour circuler en France y ont été interpellées en 2021, ce qui en fait "une année record".
La situation engendre "de nombreuses complications" pour la sécurité des habitants aussi bien que pour celle des migrants, lesquels emprunteraient à pied le tunnel ferroviaire de Cerbère ou contourneraient le col des Balistres par les sentiers de randonnée, explique à France Bleu le directeur de la zone interdépartementale de la police aux frontières de Perpignan, Hervé Cazaux.
"Le profil type, c’est un homme assez jeune, entre 25 et 30 ans en moyenne et essentiellement issu du Maghreb, notamment de l’Algérie et du Maroc, avec beaucoup de jeunes mineurs également", détaille-t-il.

Visite du préfet

Plus tôt dans la semaine, le préfet des Pyrénées-Orientales s’était rendu à Cerbère pour assister au contrôle d’un train en provenance de Portbou, qui n’a pourtant donné lieu à aucune arrestation. Sur place, le responsable a été interpellé par des militants venus exprimer leur soutien aux migrants.
Ces derniers ont fait état des "conditions indignes" générées par une politique de "fermeture des frontières qui favorise les mafias et les trafics d'êtres humains" sans pour autant régler le problème d’immigration clandestine, indique France Bleu.
Les militants ont notamment dénoncé l’installation de barbelés à la sortie du tunnel ferroviaire transfrontalier emprunté par les migrants clandestins. Le préfet a toutefois défendu cette mesure, expliquant que ces barbelés avaient justement été placés pour dissuader les clandestins d'emprunter la voie ferrée, et a rappelé qu’il était toujours possible de déposer une demande d’asile politique à la frontière.
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