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"Jean-Michel, il faut que tu te calmes": que s’est-il passé entre Véran et Blanquer?
"Jean-Michel, il faut que tu te calmes": que s’est-il passé entre Véran et Blanquer?
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Mis en cause sur les protocoles sanitaires à l’école, Jean-Michel Blanquer a eu un vif accrochage avec Olivier Véran en marge du Conseil des ministres, selon... 13.01.2022, Sputnik Afrique
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Dans la tourmente depuis la rentrée scolaire, Jean-Michel Blanquer a subi l’ire des enseignants et les demandes de démission de l’opposition en l’espace de quelques jours. Mercredi 12 janvier, avant le Conseil des ministres, très remonté, il a eu un échange houleux avec Olivier Véran, rapporte Le Parisien."C’était très chaud", a raconté un témoin. "C’était très tendu sur la forme, mais sur le fond il n’y a pas de sujet", a tempéré l’entourage de M.Véran. Des proches et témoins ont évoqué le sentiment de M. Blanquer "de devoir tout porter sur les épaules alors que la situation sanitaire est complexe". Il n’aurait pas non plus apprécié que Jean Castex vienne annoncer en personne des allègements au protocole sanitaire dans les écoles.Manque de soutien?Une autre raison évoquée serait le manque de soutien de Véran envers son collègue et leurs différends réguliers sur les mesures sanitaires prises par le gouvernement. "Pas forcément des désaccords", avait assuré Olivier Véran le matin même dans une interview sur Franceinfo, évoquant "des temporalités qui peuvent être différentes dans certaines propositions".Idem pour Emmanuel Macron qui, après avoir déploré auprès du Parisien la semaine dernière des annonces trop tardives sur les protocoles sanitaires, a réaffirmé son soutien envers son ministre de l’Éducation nationale en Conseil des ministres. À l’issue de celui-ci, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal n’a pas non plus manqué de lui affirmer sa solidarité.Protocole sanitaireJean-Michel Blanquer a en effet été accusé de toutes parts en raison du protocole sanitaire. Alors que la rentrée scolaire se tenait le 3 janvier, ce n’est que la veille que ses mesures ont été dévoilées en ligne dans Le Parisien, puis le lundi matin en version papier. L’une d’elles consistait à faire passer un test antigénique ou PCR à tous les élèves d’une classe en cas de cas positif, puis deux autotests à J+2 et J+4. La tension avait été immédiate à la fois dans les écoles et les pharmacies.Une semaine plus tard, le Premier ministre est venu alléger les mesures annoncées par M. Blanquer, affirmant que trois autotests seraient suffisants pour pouvoir revenir en classe. L’opposition, à l’image du président du Sénat Gérard Larcher (Les Républicains) a rapidement dénoncé un "grand cafouillage". Les parlementaires socialistes, écologistes et insoumis ont quant à eux réclamé la démission de M. Blanquer, tenant du record de longévité à l’Éducation nationale sous la Ve République.Mobilisation massiveLes tergiversions du gouvernement et les nombreuses fermetures de classe ont conduit des milliers d’enseignants à la grève nationale ce jeudi. La moitié des écoles devraient dès lors se retrouver fermées, avance l’AFP. La quasi-totalité des syndicats d’enseignants a confirmé leur participation, y compris le SNPDEN-Unsa qui regroupe les chefs d’établissement.D’après les prévisions du Snuipp-FSU, quelque 75% des enseignants d’école primaire pourraient y prendre part. Si ce chiffre se confirme, une telle mobilisation n’aurait plus été enregistrée depuis mai 2003, lorsqu’ils avaient protesté contre la réforme des retraites portée par François Fillon.
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"Jean-Michel, il faut que tu te calmes": que s’est-il passé entre Véran et Blanquer?
Mis en cause sur les protocoles sanitaires à l’école, Jean-Michel Blanquer a eu un vif accrochage avec Olivier Véran en marge du Conseil des ministres, selon Le Parisien. Le premier reprocherait au second de ne pas le défendre suffisamment, alors qu’une vaste mobilisation des enseignants est attendue ce jeudi.
Dans la tourmente
depuis la rentrée scolaire, Jean-Michel Blanquer a subi l’ire des enseignants et les demandes de démission de l’opposition en l’espace de quelques jours. Mercredi 12 janvier, avant le Conseil des ministres, très remonté, il a eu un échange houleux avec Olivier Véran, rapporte
Le Parisien.
"Écoute, Jean-Michel, il faut que tu te calmes, il faut qu’on fasse bloc. Il faut qu’on tienne bon dans la tempête médiatique, mais il faut se calmer", lui aurait dit le ministre de la Santé. "Il va falloir qu’on reste bien soudés, ça va tanguer", aurait-il ajouté.
"C’était très chaud", a raconté un témoin. "C’était très tendu sur la forme, mais sur le fond il n’y a pas de sujet", a tempéré l’entourage de M.Véran. Des proches et témoins ont évoqué le sentiment de M. Blanquer "de devoir tout porter sur les épaules alors que la situation sanitaire est complexe". Il n’aurait pas non plus apprécié que Jean Castex vienne annoncer en personne des allègements au protocole sanitaire dans les écoles.
Une autre raison évoquée serait le manque de soutien de Véran envers son collègue et leurs différends réguliers sur les mesures sanitaires prises par le gouvernement. "Pas forcément des désaccords", avait assuré Olivier Véran le matin même dans une interview sur Franceinfo, évoquant "des temporalités qui peuvent être différentes dans certaines propositions".
"Je salue l'action de Jean-Michel Blanquer parce que ça fait deux ans qu'on bosse au quotidien ensemble", a assuré M.Véran lors de l’entretien.
Idem pour Emmanuel Macron qui, après avoir déploré auprès du Parisien la semaine dernière des annonces trop tardives sur les protocoles sanitaires, a réaffirmé son soutien envers son ministre de l’Éducation nationale en Conseil des ministres. À l’issue de celui-ci, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal n’a pas non plus manqué de lui affirmer sa solidarité.
Jean-Michel Blanquer a en effet été
accusé de toutes parts en raison du protocole sanitaire. Alors que la rentrée scolaire se tenait le 3 janvier, ce n’est que la veille que ses mesures ont été dévoilées en ligne dans
Le Parisien, puis le lundi matin en version papier. L’une d’elles consistait à faire passer un test antigénique ou PCR à tous les élèves d’une classe en cas de cas positif, puis deux autotests à J+2 et J+4. La
tension avait été immédiate à la fois dans les écoles et les pharmacies.
Une semaine plus tard, le Premier ministre est venu alléger les mesures annoncées par M. Blanquer, affirmant que trois autotests seraient suffisants pour pouvoir revenir en classe. L’opposition, à l’image du président du Sénat Gérard Larcher (Les Républicains) a rapidement dénoncé un "grand cafouillage". Les parlementaires socialistes, écologistes et insoumis ont quant à eux réclamé la démission de M. Blanquer, tenant du record de longévité à l’Éducation nationale sous la Ve République.
Les tergiversions du gouvernement et les nombreuses fermetures de classe ont conduit des milliers d’enseignants
à la grève nationale ce jeudi. La moitié des écoles devraient dès lors se retrouver fermées, avance l’AFP. La quasi-totalité des syndicats d’enseignants a confirmé leur participation, y compris le SNPDEN-Unsa qui regroupe les chefs d’établissement.
D’après les prévisions du Snuipp-FSU, quelque 75% des enseignants d’école primaire pourraient y prendre part. Si ce chiffre se confirme, une telle mobilisation n’aurait plus été enregistrée depuis mai 2003, lorsqu’ils avaient protesté contre la réforme des retraites portée par François Fillon.