Ce voisin de la France se prépare à classer le Covid comme une simple grippe
17:13 12.01.2022 (Mis à jour: 17:28 12.01.2022)
© Photo Pexels / Ryutaro Tsukata / Masque Facial Jeté Au SolUn masque de protection jeté au sol
© Photo Pexels / Ryutaro Tsukata / Masque Facial Jeté Au Sol
S'abonner
Alors que le nouveau variant du coronavirus Omicron se propage dans le monde, l’Espagne pense à déclasser le SARS-CoV-2 de pandémie à maladie endémique comme la grippe commune, avec laquelle l’humanité peut apprendre à vivre et qui revient annuellement. L’EMA et l’OMS mettent néanmoins en garde.
En déclarant dans une interview à la radio Cadena SER que le gouvernement espagnol prévoit de changer de stratégie de lutte contre le coronavirus, le Premier ministre Pedro Sanchez a souligné que ce nouveau virus sera traité "non plus comme une pandémie, mais comme une maladie endémique".
"Je pense que nous avons les conditions pour, avec prudence et petit à petit, commencer à évaluer le développement de cette maladie avec différents paramètres", a-t-il fait savoir.
📹 VÍDEO | @sanchezcastejon: "Creo que tenemos que ir evaluando la evolución del COVID19 hacia una enfermedad endémica" https://t.co/pd31aPklkf#PedroSanchezEnlaSER pic.twitter.com/YPXdETJcnX
— Hoy por Hoy (@HoyPorHoy) January 10, 2022
Parmi d’autres mesures pour traiter le Covid-19 comme une maladie endémique figurent le fait de ne plus comptabiliser chaque cas et de ne plus avoir recours au test au moindre symptôme.
"Nous nous dirigeons vers une endémie de la maladie plutôt que vers une pandémie comme auparavant. Nous devons répondre à cette situation avec de nouveaux instruments. Cette année, nous suivons comment les laboratoires pharmaceutiques travaillent dans ce sens", a ajouté le Premier ministre.
En pleine explosion du nombre d'infections, le gouvernement travaille dans l'espoir qu'à partir de février elles commenceront à diminuer après avoir atteint un pic en janvier.
En outre, Pedro Sanchez a fait savoir que l’Espagne prévoyait d’acheter 344.000 doses du vaccin Pfizer ce même mois.
L’EMA et l’OMS avancent leurs opinions et mettent en garde
Tandis que le Premier ministre avance cette idée, des structures telles que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'Agence européenne des médicaments (EMA) appellent à la prudence face à la propagation du virus.
Le responsable des menaces biologiques pour la santé et de la stratégie en matière de vaccins à l'EMA, Marco Cavaleri, a exprimé des doutes quant à la nécessité d'administrer des doses de rappel en continu, de peur de "sursaturer le système immunitaire par des vaccinations répétées", relate la radio espagnole.
En revanche, il a mis en garde contre le fait de traiter le Covid-19 comme une grippe dès maintenant. Il a rappelé que l'Omicron est "très contagieux, donc le nombre de personnes infectées est élevé".
"Il est important d'être conscient de sa dangerosité potentielle et de ne pas le considérer comme une maladie mineure", a-t-il conclu lors de son entretien à la radio.
Pour sa part, la responsable de la gestion de l'épidémie de Covid-19 à l’OMS, Maria Van Kerkhove, a déclaré lors de son point sur la situation épidémiologique ce 11 janvier qu’il fallait éviter de considérer le SARS-CoV-2 comme une maladie légère.
"Traitez ce virus aussi sérieusement qu'il doit l'être. Il ne s'agit pas d'effrayer les gens, mais le récit selon lequel il s'agit d'un simple rhume n'est pas vrai. […] Nous devons donc vraiment lutter contre ce virus. Ce n'est pas le moment d'abandonner", a-t-elle expliqué.
Dr @mvankerkhove provides an update on the #COVID19 and Omicron epidemiological situation ⬇️ pic.twitter.com/L0fhIY7m5D
— World Health Organization (WHO) (@WHO) January 12, 2022