La Défense américaine surveille un navire militaire russe au large d'Hawaï

© Sputnik . Natalia Seliverstova / Accéder à la base multimédia l'océan Pacifique
 l'océan Pacifique - Sputnik Afrique, 1920, 11.01.2022
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L’armée américaine a signalé un navire de reconnaissance russe dans les eaux neutres de l'océan Pacifique, au large d'Hawaï. Un passage qui intervient alors que les tensions entre les États-Unis et la Russie sont vives.
L'armée américaine surveille depuis au moins le 7 janvier un navire de reconnaissance russe dans l'océan Pacifique au large d'Hawaï, rapporte le quotidien Honolulu Star-Advertiser.
Le bâtiment se trouve dans ces eaux juste à l'extérieur de la zone économique exclusive d'Hawaï qui s'étend à 200 milles marins (370 km) des côtes. Moscou n’a pas commenté ces informations.

"Dans le cadre de nos opérations quotidiennes, nous suivons de près tous les navires dans la zone d'opérations indopacifique grâce à des avions de patrouille maritime, des navires de surface et des forces conjointes", indique au quotidien le major Rob Martins, porte-parole du commandement pour le Pacifique des États-Unis.

Le 21 décembre, les forces navales russes ont procédé pour la première fois dans l’histoire au déploiement secret de navires de guerre dans une zone éloignée de l’océan Pacifique.
Des bâtiments militaires américains sont également régulièrement signalés près des frontières russes dans la région de la mer Noire. Les autorités russes ont à plusieurs reprises exprimé leur préoccupation concernant la présence militaire accrue de l’Otan dans cette région, la qualifiant de provocation et de facteur déstabilisant la sécurité régionale.

Escalade des tensions Russie-USA

L’apparition de ce navire russe survient alors que les tensions entre la Russie et les États-Unis sont vives, alimentées ces dernières semaines par les sujets de l’Ukraine et de la sécurité en Europe. Au cours de l’année 2021, plusieurs navires de l’Otan ont été envoyés en mer Noire, au large de l'Ukraine, Moscou accusant Washington de sciemment la provoquer en menant des exercices militaires.
Les États-Unis accusent de leur côté la Russie d'avoir massé ces dernières semaines 100.000 soldats à la frontière avec l'Ukraine pour préparer une attaque, ce que Moscou dément. La Russie voit dans ces accusations un prétexte pour une implantation militaire de l’Otan en Ukraine.
Dans deux textes appelés "Traité entre les États-Unis et la Russie sur les garanties de sécurité" et "Accord sur les mesures pour assurer la sécurité de la Russie et des États membres de l'Otan", Moscou exhorte à exclure un nouvel élargissement de l'Otan vers l’Est et l'adhésion de l'Ukraine à l'Alliance. Des propositions rejetées par la Maison-Blanche qui se dit néanmoins prête à discuter avec la Russie des dispositifs de missiles et des exercices militaires des deux pays.
Pour apaiser ces tensions, une série de pourparlers a été organisée. Les premiers se sont déroulés à huis clos le 10 janvier à Genève et ont duré plus de sept heures. Bien qu’ils n’aient connu aucune percée notable, ils ont laissé la porte ouverte à de nouvelles discussions.
Enfin, un conseil Russie-Otan et des négociations entre le pays et l’Organisation de sécurité et de coopération en Europe (OSCE) sont programmés respectivement les 12 et 13 janvier.
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