Tandis que la situation au Kazakhstan revient à la normale, Kassim-Jomart Tokaïev s’est prononcé sur les groupes armés, auteurs des émeutes. Il s’agit de terroristes ayant voulu le renversement du pouvoir.
Quand les groupes armés sont passés à l’action, leur "objectif principal" s'est révélé. "Ils cherchaient à saper l’ordre constitutionnel, à détruire les institutions de gouvernement et à accaparer le pouvoir. C’est une tentative de coup d’État", a déclaré ce 10 janvier Kassim-Jomart Tokaïev lors d’une réunion du Conseil de sécurité collective de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC).
"Les bandits attaquaient des morgues pendant la nuit et emportaient des corps de leurs complices. Ils prenaient des corps de terroristes directement depuis le champ de bataille. C’est une pratique des terroristes internationaux bien connue. C’est la manière avec laquelle ils couvrent leurs traces", a-t-il ajouté.
La reprise d’une vie normale
Ce 10 janvier, la situation se stabilise dans l'ensemble du pays. À Almaty, près de 80 supermarchés, trois marchés, 70 stations-service et plus de 110 pharmacies ont rouvert, a fait savoir le maire de la ville. L’évacuation des déchets accumulés depuis le début des émeutes a débuté. Plus de 200 tonnes de déchets ont déjà été évacués.
Les services de la ville réparent le pavé démonté, en plus de 2.000 endroits, et les feux de circulation abîmés, dont le nombre s’élève à 40, ainsi que les panneaux de signalisation routière.
Le Président Tokaïev a précisé que toutes les institutions publiques travaillaient au retour du pays à la vie normale.
Crise
La situation au Kazakhstan a explosé dans les premiers jours de janvier après la hausse brusque des prix du gaz. Les manifestations se sont déroulées plutôt dans le calme avant de dégénérer. Elles ont été suivies par des émeutes violentes survenues dans plusieurs villes du pays, marquées par des prises d’assaut, des incendies volontaires de bâtiments gouvernementaux, des violences urbaines et des pillages.
L’état d’urgence a été décrété. Le Président Tokaïev a limogé le gouvernement et a pris la tête du Conseil de sécurité. Lors de la première réunion, il a qualifié la situation d’"ébranlement de la souveraineté" tout en annonçant avoir demandé de l’aide auprès de l’OTSC "afin de lutter contre la menace terroriste". Le Conseil de sécurité collective de l’Organisation a décidé d’envoyer au Kazakhstan ses unités de maintien de la paix pour stabiliser la situation.